Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 20.03.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 176 fois

ADDICTIONS 63% des jeunes Languedociens de 17 ans ont déjà connu l'ivresse !

Carton rouge pour la région Languedoc-Rousillon particulièrement touchée par les problèmes d'addictions : 63% des jeunes de 17 ans ont déjà expérimenté l'ivresse alcoolique. Une situation préoccupante que tente d'endiguer l'A.R.S et ses partenaires sur le terrain.

En matière d'addiction, c'est à dire de dépendance à un produit qu'il soit autorisé ou interdit, la région Languedoc-Roussillon affiche sans vantardise ses dernières statistiques : à 17 ans, 2/3 des jeunes ont déjà expérimenté l'ivresse alcoolique; 1/4 sont des fumeurs quotidien et la moitié déclare avoir expérimenté le cannabis !

Une situation préoccupante qu'entend prendre à bras le corps l'ARS (Agence Régional de Santé), qui organise demain à Montpellier, une journée d'échanges avec les différents acteurs pour tenter d'éradiquer ce fléau, qui a plutôt "tendance à forcer le trait qu'à décélérer", constate le Dominique Keller, directeur de la santé publique et de l'environnement de l'ARS.

En prémices, les responsables associatifs et institutionnels veulent nuancer la situation : "il y a beaucoup de consommateurs et peu de toxicomanes". Impulsées en 2004, des consultations ouvertes à tous permettent de recevoir le public qui rencontre des problèmes d'addictions. Le Gard en compte une dizaine, comme par exemple l'association CJC à Nîmes au 8 rue Tedenat.

"Fêtes vomitives" 

"Nous avons surtout des jeunes, qui viennent parce que leurs parents les ont envoyé ici", constate Jean-Marie Ferrari, délégué régional de la fédération des addictions. Les jeunes, un public particulièrement vulnérable aux problèmes d'addictions. D'abord en raison de l'environnement : les étudiants par exemple peuvent être influencés en soirées étudiantes lorsqu'avec "une certaine somme d'argent, vous pouvez avec une consommation d'alcool illimitée".

Dans le Gard, les problèmes d'addictions à l'alcool sont importants notamment avec les férias et autres fêtes votives. "J'appelle plutôt cela des fêtes vomitives (…) Le problème c'est que les adultes sont eux-mêmes promoteurs de l'alcoolisation à outrance", remarque Jean-Marie Ferrari.

Les adolescents par définition "vont déjà mal (…) Ils se posent des questions, ne savent pas ce qu'ils vont faire aussi aujourd'hui dans la vie, c'est angoissant", explique Jean-Marie Ferrari. Qui rajoute : "la consommation de produits 'interdits', leur permet aussi de transgresser. Il y a aussi une fonction sociale à ces interdits".

Le délégué régional de la fédération des addictions à inciter "les parents à parler à leurs enfants (…) Il faut questionner les jeunes, et ne pas croire que de toute façon, ils ne vous répondront pas". Plus une addiction est traitée tôt, plus le risque de toxicomanie et de sérieux problèmes de dépendance en sera réduit…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectigard.com

Coralie Mollaret

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