"Un cours d'instruction civique en direct". Tels sont les mots du préfet du Gard, Hugues Bousiges, pour décrire l'intervention de Dominique Baudis, défenseur des droits, qui s'est exprimé hier soir, devant les étudiants du lycée Daudet.

A l'accasion de la semaine de la Fraternité, cet ancien présentateur à TF1 et maire de Toulouse, est venu expliquer ce qu'est le "défenseur de droits". Cette institution nouvelle, crée il y a deux ans, regroupe notamment la HALDE, le défenseur des enfants et le médiateur de la République .

Ses missions : la protection de l'enfant, la déontologie de la sécurité, la lutte contre les discriminations, les conflits avec l'administration… "L'administration est parfaite, elle ne fait jamais d'erreur, sauf lorsqu'elle se trompe", lance Dominique Baudis. Composée de 230 collaborateurs et de 450 délégués locaux, "la petite armée" reçoit les personnes qui ont le sentiment d'avoir été victime d'injustice, pour "les rétablir dans leur droit", si cela s'avère possible.

Chaque année, l'institution traite près de 90.000 cas. "8 personnes sur 10 obtiennent gain de cause. Et lorsqu'il y a un jugement, 9 personnes sur 10 obtiennent réparation", rajoute le défenseur des droits, qui préfère néanmoins les accords amiables. Et de prendre l'exemple d'un couple de personnes âgées, discriminé par un bailleur social, dans leur démarche de location d'appartement : "ils ont pu obtenir 20.000 euros", atteste Dominique Baudis.  Un "sentiment d'injustice peut naître chez personnes, qui, en situation de précarité seront poussées à sortir de la société", alerte le défenseur.

Pour en savoir plus : http://www.defenseurdesdroits.fr/saisir-le-defenseur-des-droits/qui-peut-saisir-le-defenseur-et-pourquoi

C.M