NÎMES. Le Tram'Bus, le sujet chaud des municipales !
Le Tram'bus. Voilà qui sera (est?) sans conteste, le sujet brûlant des prochaines élections municipales. Hier à l'occasion de la deuxième concertation publique, des centaines de Nîmois, principalement habitants de l'écusson, se sont rendus au théâtre de Nîmes pour émettre leurs propositions en vue de l'extension du Tram'bus : un axe Nord-Sud, allant des Arènes jusqu'au futur éco-quartier Hoche-Sernam, en contournant l'écusson.
Tout était réuni pour lancer un débat, en bonne et due forme, qui se poursuit jusqu'au 30 avril. Au premier rang, l'équipe de Jean-Paul Fournier, Richard Tibérino, Franck Proust. Silencieux, les élus ont laissé les intervenants, sur scène, s'exprimer et répondre aux invectives et critiques lancées par l'assistance. Une assistance composée entre autres de Jean-Paul Boré, porte-parole de TPNA et Catherine Bernié-Boissard, conseillère municipale d'opposition.
TCSP : plus qu'un transport
Composé de deux sections, la première partie concernera le trajet autour de l'écusson qui comptera cinq arrêts entre les boulevards Victor Hugo, Gambetta, Amiral Courbet et les Arènes. Fin des travaux : 2016. La même année où la section 2, qui devrait relier l’éco-quartier Hoche à la route d'Uzès (au niveau de la voie ferrée Alès-Nîmes), en passant par la nouvelle université, la rue Vincent Faïta, pour atteindre son terminus à la route d’Uzès, devrait débuter. Coût de l'extension du TCSP : 31 millions d'euros.
Entouré de ses experts, Vivian Mayor, membre du bureau de la communauté d’agglomération, délégué au TCSP, a établi le premier bilan "exceptionnel" de l'utilisation du TCSP. "Ca dépasse largement les estimations les plus optimistes (…) Nous avons pris des parts de marché à la voiture mais aussi aux piétons". Et d'évoquer les 7000 voyageurs qui utilisent quotidiennement le Tram'Bus. Avec son extension, Nîmes Métropole ambitionne d'atteindre les 17.000 voyageurs !
Au-delà du simple transport, le maitre d'oeuvre parisien, Antoine Grumbach, fait valoir la requalification urbaine qu'entraine un tel projet : "on ne fait pas que du transport, on requalifie la ville en renforçant le confort urbain". Et de prendre pour exemple la modernisation des quatre places : Questel, Carmes, Saint-Paul et Saint-Charles. De plus : "aucun arbre ne sera coupé", rajoute Antoine Grumbach. De quoi ravir la foule.
Au coeur de 2014
A l'heure des questions le débat fuse, néanmoins aucun habitant de l'écusson n'a remis franchement en cause l'extension du TCSP. Michelle, habitante de l'écusson, se dit "assez déçue de la présentation du projet", préférant que le Tram'Bus passe par la rue Général Perrier, plutôt que le boulevard Gambetta. Pierre, autre habitant du centre ville, est tout à fait opposé à "l'option Perrier", une rue "encombrée en permanence". De son côté, Anne, cycliste accomplie, plaide pour les deux roues : "j'espère qu'il sera prévu des espaces" et de tacler "l'incivilité de certains piétons qui empiètent" sur sa plate-bande, avenue Jean-Jaurès. Enfin, Nicole s'est inquiétée de la suppression des places de stationnement et de la difficulté pour les automobilistes résidants de se garer…
"Comme je l'ai dit, aucune décision n'est arrêtée (…) Quant aux cyclistes, nous avons une réunion prévue le 16 avril avec un collectif d'associations", rappelle Claude de Girardi, adjointe au maire de Nîmes, déléguée notamment aux transports. Quant à la question sur le stationnement, Vivan Mayor, s'en sort avec une pirouette habile, évoquant "la diminution du forfait résidant" pour le stationnement.
Puis vient le temps des interventions politiques. Jean-Paul Boré est assez déçu que "le TCSP ne passe pas par la gare." Et d'évoquer la "nécessité" de relier aussi "les quartiers Est-Ouest qui font aussi partis de la ville de Nîmes". De son côté, la conseillère municipale d'opposition, Catherine Bernié-Boissard a salué "les progrès de concertation" tout en s'interrogeant sur "le montant final des travaux" : "aujourd'hui l'engagement financier est de 31 millions d'euros plus les 10 millions pour la requalification urbaine. Mais est-ce que nous pourront tenir ces engagements et ne pas dépasser ces prévisions?".
En cette période de disette budgétaire, l'argent est une denrée rare… Et les administrés savent bien que les dépenses d'aujourd'hui, sont les impôts de demain... A suivre !
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
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