Les beaux jours arrivent enfin. Un soulagement pour les producteurs gardois qui vont pouvoir sortir de leurs serres et cultiver en plein air ce fruit au rouge si éclatant dont tout le monde raffole, la fraise du Gard. Car si elles colorent les étalages des commerçants depuis une dizaine de jours, celles-là poussent dans des serres, parfois chauffées. Elles vous feront rougir de plaisir mais il faut avouer qu'un bon bain de soleil ne leur feront pas de mal.

Frédéric et Caroline Pesenti, producteurs et commerçants, Les Jardins de Cassagnolles, installés sur un bord de route à Maruéjols-lès-gardon, n'ont pas manqué d'avertir les automobilistes : "Ici, premières fraises du Gard." Oui, les barquettes fleurissent dans leurs rayons extérieurs mais elles ne proviennent pas de leur production. "Elles viennent de Saint-Gilles. Les nôtres qui poussent à côté d'autres cultures sur un terrain de sept hectares, commencent tout juste à rougir, elles seront prêtes dans une semaine. Et là, ce ne seront pas des fraises du Gard que vous aurez, mais des fraises de Cassagnolles" s'amuse Frédéric Pesenti qui jardine à la manière des anciens "avec du fumier et un complément d'oligo-éléments pour éviter les maladies."

L'homme n'a qu'une hâte, quitter ses serres pour planter en extérieur. "Mais pour cela, il faudra attendre le mois de mai." Objectifgard.com a d'ores et déjà pris rendez-vous pour partir à la cueillette aux fraises de Cassagnolles...

S.Ma