MONCIGALE. "On nage en plein conflit d'intérêt", pour les salariés
Il y a les découragés. Et il y a ceux qui ne décolèrent pas. Hier à 18h, alors que les rayons couleur miel du soleil caressaient encore l'hémicycle municipal, une vingtaine de salariés de l'embouteilleur Moncigale ont pénétré dans l'hôtel de ville. Leur objectif : interroger le maire, Jacques Bourbousson (UDI-P.Radical), sur la situation de leur entreprise. Et sur les 74 licenciements, annoncés un jour plus tôt, à travers un plan de restructuration présenté par la direction, au tribunal de commerce.
"Le maire a refusé de nous voir. Et il a dit que si quelqu'un évoquait le sujet Moncigale lors du conseil, il suspendait la séance (…) C'est ça la démocratie façon Bourbousson ?", interroge un délégué CDFT. "Nous, on voulait juste poser des questions pour qu'il réponde publiquement", explique Philippe, un salarié qui brandit une fiche retranscrivant ses questions.
Floués, les salariés "ignorent tout de la stratégie de l'entreprise (...) Nous avons l’impression d’avoir été mené en bateau. (…) Nous n’avons pas besoin de suppression de postes ! Il n’y a aucune véritable stratégie qui est envisagée pour la pérennité du site. On nous parle de diminuer l’activité discount pour se concentrer sur le rosé pamplemousse, mais il faudrait plutôt renégocier les contrats déjà existants “, poursuit le délégué CFDT.
Attablés au café Kindy, les salariés reviennent sur le rôle du maire dans le dossier Moncigale : "lorsqu'en février 2013, le maire est rentré au capital de l'entreprise et a été nommé administrateur au C.A ( NDLR : personnalité extérieure) il a dit que c'était pour savoir ce qu'il s'y passait et sauver les emplois (…) Et aujourd'hui, on nous annonce une suppression d'emplois". Une déclaration qui donne de nouveau l'occasion à Philippe de sortir une autre fiche : "au denier conseil municipal, le maire s'était 'enorgueilli' d'avoir sauvé Moncigale".
"On nage en plein conflit d'intérêt. Jacques Bourbousson est maire d'une commune. Il ne peut pas à la fois défendre les intérêts des salariés et ceux de la direction ! Il ne peut pas avoir un jugement impartial". Plus perfide, Laurent, autre salarié, rappelle que "le fils du maire est négociant en vin et travaille avec Moncigale. Ca n'arrange rien !".
A la fin du conseil, des élus UMP sont venus voir les salariés. "C'est dommage, on voulait parler avec le maire, faire comprendre qu'on doit se battre ensemble pour défendre avant tout l'intérêt des salariés…C'est un dossier où les élus doivent se battre pour sauvegarder les emplois", déplore Christophe André, conseiller UMP de Beaucaire. Joint par téléphone, le maire ne pouvait pas nous répondre aujourd'hui. Il a fait savoir aux salariés qu'il était disposé à les rencontrer lundi.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
Actualités
Voir PlusBeaucaire
THÉZIERS Mais qui a volé les 500 bouteilles de Thibault Kerhoas ?
Actualités
SANTÉ L’intégralité des pharmacies de garde ce dimanche 21 avril 2024 dans le Gard
Actualités
TEMPS ADDITIONNEL Orléans - Nîmes Olympique vu à la loupe
Alès-Cévennes
L'INTERVIEW Cyril Ianetti, coach de Saint-Privat : "Parfois on se déplace à douze voitures !"
Actualités
NÎMES OLYMPIQUE Tao Paradowski : "On s'est inspiré du Real Madrid !"
Actualités
NÎMES OLYMPIQUE Sauvé par son gardien, Nîmes s'impose à Orléans
Actualités
FAIT DU SOIR La 6ᵉ Brigade légère blindée déploie ses troupes dans les rues de Nîmes
Météo
MÉTÉO FRANCE Quel temps dans le Gard, ce samedi 20 avril ?
Actualités
GRAU-DU-ROI Saint-Pierre : l’appel désespéré des marins pêcheurs au préfet
Actualités
ALÈS Le Lidl de la Pierre Plantée officiellement inauguré
Actualités
ALÈS Inauguration festive pour Marinara Pizzeria Napoletana
Bagnols-Uzès
ROQUEMAURE/SORGUES Plusieurs centaines de collégiens commémorent le « Train fantôme », 80 ans après
Actualités
SAINT-CHRISTOL-LÈS-ALÈS Le nouveau Weldom a ouvert ses portes
Faits Divers