Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 24.04.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 168 fois

ALÈS Mariage pour tous adopté : "Avant je n'avais que des devoirs, aujourd'hui j'ai des droits"

Tout juste élu président de la République, François Hollande avait reçu Alexandre Marcel à Paris pour lui renouveler ses promesses. Photo DR/

Après plus de 130 heures de débats parfois houleux, le texte qui ouvre le mariage aux couples homosexuels a définitivement été adopté par l'Assemblée hier, mardi 23 avril par 331 voix pour et 225 voix contre. La France est ainsi le 14ème pays au monde à autoriser le mariage pour tous, le 9ème en Europe. Un grand moment d'émotion pour Alexandre Marcel, vice-président alésien du Comité IDAHO-France, l'association nationale de lutte contre l'homophobie organisatrice la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie. "J'étais devant LCP, j'ai pleuré. C'est une bataille juste que l'on vient de gagner." Une bataille qui a cependant réveillé de vieux démons, ceux qui s'étaient endormis quelques années après le vote de la loi instaurant le Pacs (Pacte civil de solidarité) votée en 1999, sous le gouvernement Jospin. "Cette violence-là, on l'a connue au moment du Pacs, se souvient l'Alésien avant d'ajouter. C'est condamnable, mais moi ce que je trouve violent, c'est que 800 000 personnes sont prêtes à suivre une dame dont le pseudo affiche clairement sa frustration sexuelle et sa folie (Frigide Barjot, Ndlr), qui n'a aucune légitimité dans ce débat-là. Ça, ça me choque ! Lors du débat, tous se sont introduits dans nos vies privées mais sans jamais parler de sentiments, d'émotions. On avait l'impression que tout cela n'était qu'un tableau abstrait. Et pourtant, le sujet principal de ces débats, c'était bien l'amour en toute égalité. Doit-on rappeler que l'amour est dans le cœur et pas ailleurs ?" Un message qui ne manquera pas d'être rappelé le 17 mai prochain à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie.

Naître à nouveau... en tant que citoyen

Malgré de nombreuses manifestations, force est de constater que les arguments des anti-mariage pour tous n'auront pas eu raison de cet engagement pris par le président de la République, François Hollande, lors de la campagne électorale. "Il nous l'avait promis. Cette loi, c'est pour moi la reconnaissance d'une égalité des droits. Hier, de nombreuses personnes et moi-même, nous sommes nés à nouveau... en tant que citoyens. Avant je n'avais que des devoirs, aujourd'hui j'ai des droits" se satisfait Alexandre Marcel. Ces droits-là qui seront garantis par un mariage républicain et laïque, l'Alésien espère qu'ils ne seront pas bafoués "par le jeu de la petite politique pour les présidentielles 2017. Il est temps que les politiques arrêtent d'utiliser la minorité homo."

Rappelons qu'à l'issue du vote définitif de la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels à l'Assemblée nationale, les sénateurs UMP et UDI-UC ont saisi le Conseil constitutionnel, recours à la main aux motifs d'une "insuffisance manifeste des travaux préparatoires ; d'un conflit de la loi avec les règles en vigueur du droit public international ; d'une définition du mariage, principe fondamental reconnu par les lois de la République, qui ne peut être modifiée par une loi simple ; de dispositions relatives à la filiation adoptive violent le principe du droit au respect de la vie privée familiale, le principe de la dignité de la personne et celui d’égalité de la personne, tous principes fondamentaux reconnus par les lois de la République ; de règles de dévolution du nom de famille inscrites dans la nouvelle loi modifiées pour tenter de trouver une solution à l’établissement d’une filiation artificielle."

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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