Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 27.04.2013 - tony-duret - 4 min  - vu 192 fois

NÎMES OLYMPIQUE – ANGERS SCO : 3-0. Les crocos s’autorisent à continuer à rêver

Nîmes Olympique Angers SCO

Trois points. Trois petits points. Une victoire. C’est ce qui sépare les nîmois de la troisième place à quatre journées de la fin. En battant Angers ce soir, les crocos ont fait la bonne opération de la soirée surtout que dans le même temps, Guingamp, troisième, a perdu à Istres (2-0). Bravo les crocos. Plus que quatre matchs, quatre finales et on verra bien…

La première mi-temps n’est pas la plus belle, la plus spectaculaire que l’on ait vu aux Costières cette saison. On découvre deux équipes de bon niveau s’affronter. Deux équipes qui, incontestablement, n’ont pas envie de faire d’erreurs. Elles n’en feront pas dans ces 45 premières minutes. Vincent Gragnic, par une frappe au-dessus de la transversale, ouvre les hostilités (11’). Rayan Frikeche répond d’une magnifique reprise de volée qui passe de peu à côté du but de Merville. Le geste était tellement bien réalisé qu’on aurait presque aimé que le ballon rentre. Enfin, presque...  Alors que le match est assez équilibré, Nîmes connait un léger sursaut dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps. D’abord par Benezet qui trouve Ogounbiyi qui décale Gragnic. L’attaquant nîmois frappe dans les nuages (28’). Dans la minute qui suit, Mouri Ola Ogounbiyi sert encore Gragnic qui envoie un missile de 20 mètres que Grégory Malicki, le portier d’Angers, excellent ce soir malgré les trois buts encaissés, repousse des deux poings. Aux 37 et 45emes minutes, Benezet ne fera pas mieux que Gragnic. Sa reprise en déséquilibre sera encore sortie par Malicki. Et son raid solitaire, depuis son camp jusqu’à la surface angevine, sera conclu par une frappe qui s’envole.

Grégory Malicki, gardien du SCO d'Angers

La deuxième mi-temps repart sur des bases similaires. Toujours autant de prudence des deux côtés. Ca sent le 0-0. Et puis, d’un seul coup, Nîmes emballe le match. Angers va reculer et vivre dix minutes terribles qui commencent à la 65eme. Bouby est au coup-franc. Il trouve la tête d’Aurélien Boche dans la surface. Malicki, on se demande comment, sort la balle sur sa ligne. Beaucoup de joueurs nîmois font savoir à l’arbitre que le ballon a franchi la ligne alors que personne ne l’a vu dedans côté angevin. Cette occasion a le mérite de réveiller le public et de mettre les joueurs en confiance. Nouri, en bout de course, manque son lob face à Malicki (70’). Au point de penalty, Gragnic échoue face au gardien angevin (71’). Et puis, la délivrance. Sur un corner parfaitement tiré par Bouby, Nouri est un peu oublié dans la surface et reprend le ballon comme il vient. Ca file sous la barre mais cette fois Malicki ne peut rien faire. 1-0. Le stade explose ! Si les joueurs de Victor Zvunka viennent de connaître dix minutes intenses, les dix qui arrivent sont pas mal non plus. Mais différemment. Jugez par vous-même. Férébory Doré dribble plusieurs défenseurs nîmois et décale El Jadeyaoui dont la frappe, pure, heurte la barre transversale de Cyrille Merville (80’). Deux minutes plus tard, alors que le ballon traine dans la surface nîmoise, Doré parvient à contrer un ballon qui lobe Merville. La barre sauve le gardien nîmois. Le ballon repart dans les airs et retombe… sur la barre (82’) ! Deux barres transversales en deux secondes ! Et trois en deux minutes. Il ne fallait pas être cardiaque. La fin du match sera nîmoise. Le duo Ogounbiyi-Gragnic, qui a plutôt bien fonctionné ce soir, se trouve dans la surface de réparation. Le béninois sert le meilleur buteur nîmois qui, d’une frappe croisée à ras de terre, creuse l’écart (87’). 2-0. Dans les trois minutes d’arrêt de jeu, Ogounibiyi s’autorise même un petit numéro à l’entrée de la surface. Par une de ses feintes qu’il affectionne tant, le « bénîmois » met deux angevins dans le vent. Il est toutefois très en réussite sur sa frappe enroulée pied droit sur laquelle Malicki était parti. Le corps d’un défenseur angevin détourne le ballon dans l’autre sens. Malicki ne peut pas revenir. 3-0. Le public, conquis, chante « Et un, et deux, et trois, zéro » et réserve à ses joueurs une ovation bien méritée au coup de sifflet final.

Les réactions :

Aurélien Boche, Nîmes Olympique

Aurélien Boche : « On a réussi à ne pas prendre de buts, ça fait du bien. On ne va pas faire la fine bouche après une victoire comme ça.  On n’a pas lâché. On a appuyé en deuxième mi-temps. C’est un match bien géré dans l’ensemble. Ce soir, on est bien payé et ça remplace les matchs où on a dix occasions et où on en met qu’une ou deux au fond. Il reste quatre finales. On fera les comptes à la fin ».

Mathieu Robail : « La première mi-temps est mitigée. On a poussé, poussé. Je me suis même demandé si le premier but allait arriver ? On a senti le public qui était derrière nous et je pense qu’il y est pour beaucoup sur les deux derniers buts. Maintenant, on va jouer notre carte à fond ».

Riad Nouri : « C’est une belle soirée. On a mis les occasions au fond. Il fallait être costaud. Il ne fallait pas prendre de but. On a ouvert le score, ils se sont découverts. On va se mobiliser pour la suite. Mais quand on est à trois points du podium, on y croit. On est obligé ».

Grégory Malicki : « Ce soir, on va féliciter Nîmes. On était venu pour gagner mais on n’a pas réussi à les bousculer dans les vingt derniers mètres. Notre belle série (huit matchs sans défaite, NDLR) s’arrête. C’est des choses qui arrivent. On savait que ça allait être un gros match. Des fois, ça fait du bien de prendre une belle claque. Bravo à Nîmes ».

Victor Zvunka : « On a bien relevé la tête après un passage à vide il y a quelques semaines. On n’a pas eu trop peur. On aurait pu faire la différence avant. 3-0, ça fait cher, c’est vrai. Et jusqu’à la 70eme minute, je me suis posé des questions. Je pense que les spectateurs se sont régalés. Il reste quatre matchs, ça se rapproche. Il faut gagner à Châteauroux sinon cette victoire ne sert à rien ».

 Stéphane Moulin : «Pour nous, c’était un jour sans. On a sombré dans le dernier quart d’heure. C’est pas illogique. Quand on a encaissé le but, on a pourtant bien réagi. C’est une mauvaise soirée. On n’avait plus l’habitude. Il faut reconnaitre la qualité offensive des nîmois et vite passer à autre chose ».

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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