L'information, pas encore tout à fait officialisée, a été révélée par le quotidien économique Les Échos : Le gouvernement et les industriels auraient décidé de reporter hausse du prix du tabac, initialement prévue en juillet (Lire ici), au mois d'octobre. En cause, une baisse conséquente des ventes de paquets de cigarettes. On serait tenté de féliciter le gouvernement qui depuis 2003 ne cesse de faire grimper les prix du tabac prenant pour argument de défense, la santé des Français. Alors oui, les bureaux de tabac ont été désertés, mais est-ce à dire que les fumeurs sont moins nombreux ? "Oh non, il n'y a pas moins de fumeurs, ils s'approvisionnent ailleurs, c'est tout. Et le gouvernement est entrain de s'en rendre compte parce qu'il encaisse moins de taxes, explique Ghislaine Mazoyer, présidente de la Chambre syndicale des Buralistes du Gard. Il n'y a qu'à baisser la tête pour voir au sol des paquets de cigarettes venant d'Espagne où les Marlboro par exemple coûtent 4,20€ tandis que chez nous il est à 6,50€. Dans le Gard, nos ventes ont chuté de 6%."

Alors, cette nouvelle augmentation de 5%, après une précédente de presque 7% en octobre dernier, aurait été de trop. "Mais je me méfie des effets d'annonce. De toute façon qu'elle soit en juillet ou en octobre, il y aura une hausse et tant que le marché européen ne sera pas équilibré, que les prix ne seront pas harmonisés, nous continuerons à perdre des buralistes. Je rappelle qu'en 2003, nous étions 37 000 en France et puis il y a eu des hausses à répétition. Aujourd'hui, nous sommes 27 000 buralistes" déplore Ghislaine Mazoyer.

Stéphanie MARIN

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