Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 29.05.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 116 fois

GARD Trop méconnu, le contrat de génération peine encore à trouver sa place

Depuis le 1er mars, le contrat de génération a été mis en place dans toute la France avec trois objectifs : donner de l’emploi aux jeunes de moins de 26 ans, permettre à un senior de conserver son travail et que ce dernier transmette au plus jeune son savoir-faire, ses compétences. Sur le papier, l’idée est louable et attirante. Mieux, un chef d’entreprise qui se lancerait dans l’aventure du contrat de génération recevra 4 000 euros par an pendant trois ans, soit 12 000 euros de l’Etat. Plutôt intéressant.

Seulement, la réalité du terrain est parfois difficile et Richard Liger, chef de l’unité territoriale du Gard de la Direccte Languedoc-Roussillon, l’a constaté hier après-midi alors qu’il présentait ce nouveau contrat à la Maison de l’Emploi de Bagnols-sur-Cèze. Devant une vingtaine de personnes, il a détaillé le dispositif aux principaux acteurs de l’emploi du Gard-Rhodanien afin qu’ils fassent connaître la mesure.  L’un d’eux reste circonspect : « Moi, j’ai du mal à rentrer dans des comptes d’apothicaire et ce n’est pas cette mesure qui va me pousser à embaucher ». Un autre ajoute : « Quand on a quelqu’un de valable sous la main, on l’embauche. Point barre ». Richard Liger écoute et répond que ce contrat a été signé à l’unanimité par tous les syndicats. Une prouesse ! Autre inquiétude soulevée par un intervenant : la transmission du savoir. C’est vrai qu’il y a de quoi s’interroger quand on apprend que le senior peut travailler à Marseille et le junior être embauché à Lille. Concrètement, ils n’ont pas spécialement à devoir travailler ensemble. Le savoir de l’ancien peut d’ailleurs être transmis à une autre personne qu’à la jeune recrue. Et puis, finalement, cette transmission du savoir n’étant pas mesurable, elle reste invérifiable.

Richard Liger dévoile le contrat de génération

Mais Richard Liger, lui, y croit et veut lutter contre « le taux d’emploi des 57 ans en France qui est plus faible que partout ailleurs en Europe » et explique enfin que « ce contrat s’ajoute aux dispositifs d’allégement de la masse salariale ». Dans le Gard, depuis le 1er mars, 17 contrats de génération ont été signés.

Pour connaître les conditions d’application, cliquez sur ce lien.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

Economie

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio