Hier soir, l'association A Fond de Nîmes a débattu autour de la passionnée et passionnante question de la sécurité. L'occasion pour le prétendant - non déclaré- au fauteuil municipal de revenir sur les élections de 2014.

Le meilleur pour la fin… Tel semble être le fil rouge des réunions thématiques de l'association A fond de Nîmes, impulsée par l'adjoint UDI au maire de Nîmes, Yvan Lachaud, qui ne cache plus sa volonté d'être calife à la place du calife. Hier soir, à l'occasion d'un débat sur la sécurité à l'Atria, le président de l'UDI 30 est revenu, dans son unique et finale allocution de la soirée, sur l'Appel des 100. Cette fameuse publicité, publiée il y a quelques semaines, appelait l'adjoint au maire à être le candidat de la droite pour le scrutin municipal, incitant fortement Jean-Paul Fournier, actuel maire de Nîmes et candidat à sa propre succession, à passer la main. "Je voudrais bien que l'on note que je ne suis pas à l'origine de cela", réaffirme Yvan Lachaud qui, du haut de son pupitre, plaide pour "une union nécessaire (…) Il faut que l'on trouve entre nous des solutions pour que notre ville ne passe pas à gauche".

Sur la table des négociations, il y a toujours "les incontournables" d'Yvan Lachaud : la création d'une université technologique, la réouverture du boulevard de la Libération devant la gare, et la baisse des impôts. "Nous ne sommes pas là pour se répartir les postes, mais pour construire un projet. Deux mandats viennent de se terminer, il faut construire l'avenir", lance à l'assistance clairsemée l'élu local, répondant ainsi à la proposition de Jean-Paul Fournier de se voir offrir les clefs de Nîmes Métropole, en échange de son soutien aux municipales.

Police montée. Si nul ne sait - ou presque- si Yvan Lachaud ira cette foi jusqu'au bout en accouchant d'une candidature, le président de l'UDI va "bien plus loin qu'auparavant", témoignait il y a quelques jours un proche de Jean-Paul Fournier. Hier soir, l'association A fond de Nîmes a fait un pas suplémentaire. Après avoir proposé il y a quelques semaines des mesures pour dynamiser le centre ville, Yvan Lachaud, entouré de divers intervenants (L'ancien commissaire Pierre Maumejan, le président du comité de quartier Puech du Teil Deny Jean, l'avocat Jacques Sirben), ont émis quelques proposition autour de la sécurité, ce thème sensible et cher à bon nombre de Nîmois. " Il faut recruter 100 policiers municipaux supplémentaires et se séparer de 50 employés de la mairie pour embaucher 50 autres agents", avance Yvan Lachaud. Et d'évoquer son désir de créer une police montée pour parcourir les kilomètres de chemins dans la garrigue.

Coût de ces mesures :  4 millions d'euros. "Tout est une question de choix politique", explique Yvan Lachaud qui a flatté le porte-monnaie des contribuables en proposant une baisse d'un point de la lourde fiscalité nîmoise… Cette réunion ressemblait de près comme de loin à un meeting de campagne, les intervenants chantant les louanges, à chacune de leur intervention, des propositions d'Yvan Lachaud. "Il faut une volonté politique forte pour changer les choses, je sais que Yvan Lachaud l'a", a déclaré l'ancien commissaire Pierre Maumejan, sous le regard attentif de Bernard Sérafino, directeur de la Police Municipale de Nîmes et proche de Jean-Paul Fournier.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com