VAUVERT : Le bel exemple de la pépinière éducative qui mélange jeunes des quartiers et autistes
Une belle initiative. C’est sans doute pour cette raison, pour saluer l’effort commun des différents responsables d’association (Sésame autisme et Samuel Vincent) et de la mairie de Vauvert, que beaucoup de monde s’est déplacé ce matin sur le site de l’association Sésame autisme pour l’inauguration de la pépinière éducative municipale de la ville. Hugues Bousiges, le Préfet du Gard, a d’abord visité les serres dans lesquelles cinq jeunes de Vauvert transpirent depuis deux mois à côté d’une quarantaine d’autistes. Le directeur du pôle adulte de Sésame autisme Languedoc, Hervé Bonnin, sert de guide au Préfet : « Le premier travail des jeunes a été de clôturer le site pour le sécuriser. Ils ont ensuite couvert les serres pour y mettre des légumes mais aussi des fleurs qui iront fleurir la mairie ». Hugues Bousiges est enthousiaste : « C’est bien de concrétiser leur travail ».
C’est le passage de Vauvert en Zone de Sécurité Prioritaire qui a permis qu’une telle action soit menée. Gérard Gayaud, le maire de Vauvert, un temps sceptique, semble avoir changé d’avis : « Il y a dix mois, quand j’ai appris que Vauvert était dans le même classement que les quartiers nord de Marseille ou que Saint-Denis, j’ai eu du mal à comprendre. Mais, je note un bilan positif avec un recul des faits de délinquance et je constate que le sentiment d’insécurité diminue », reconnaît l’édile sous l’oreille attentive du Colonel de gendarmerie Pierre Poty dont les équipes, par leur travail de proximité quotidien, contribuent certainement à l’amélioration de ce sentiment.
Hervé Bonnin, lui, est satisfait de l’intégration des jeunes de Vauvert avec les autistes : « Ils ne connaissaient pas spécialement le handicap mais ils ont travaillé ensemble, partagé leurs repas ensemble, ça créé des liens. Et puis, pour eux, plutôt que de traîner, ils ont dû se lever le matin, ils se sont impliqués. Ils ont une vraie utilité sociale ». Quant au Préfet, il explique que face à la nature, on ne triche pas : « Il y a des saisons, il y a des règles et il faut s’y plier. Il faut du temps et de l’attention. C’est très pédagogique ». Avant de lancer, comme une piqure de rappel, un message pacifique : « Je suis frappé par l’autisme antirépublicain de certains de nos concitoyens. La crise que nous traversons pousse à l’angoisse, à la peur du lendemain et les valeurs les mieux établies sont en train d’être réinterrogées. C’est pour ça qu’il est important que soient plantées ici les graines qui iront embellir la ville. Il faudrait que la population découvre le visage de ces jeunes gens ». C’est désormais chose faite.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com
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