Ce mercredi 10 juillet, le préfet de la région Languedoc-Roussillon, Pierre Bousquet de Florian était en visite au siège de l'entreprise de transport, Capelle, à Vézénobres.

50 ans d'activité. La société familiale de transport Capelle installée à Vézénobres peut se targuer d'un parcours exemplaire. La petite entreprise a traversé les décennies en se développant toujours un peu plus jusqu'à devenir aujourd'hui le leader national du transport exceptionnel. Ses compétences, elle les a déjà prouvé dans de multiples secteurs comme l'aéronautique-aéroportuaire avec par exemple le transport de l'aile complète de l'A 400M -- celui-là même qui survolera les Champs-Elysée à Paris lors du défilé du 14 juillet -- de Séville (Espagne) à Hamburg (Allemagne) , la Défense, l’Énergie Eolienne, le Ferroviaire, l'Industrie etc.

Forte de ses 24 sites créés en France et de ses 36 sociétés acquises depuis 1972 en Europe, la société Capelle au capital de 100 millions d'euros en 2012 (15 millions en 2002), veut continuer dans sa progression jouant toujours sur la multiplication des activités. Puisque outre le transport exceptionnel, le Groupe Capelle est aussi compétent dans le transport conventionnel, dans la logistique du transport industriel et exceptionnel avec une plate-forme de stockage et de redistribution des marchandises de ses clients située à Montereau (77), dans ingénierie et la location.

Les objectifs 2013 à 2018 sont déjà fixés : "Nous voulons devenir le leader européen du transport exceptionnel" précise Jean-Daniel Capelle, directeur général du Groups Capelle. Mais la concurrence est rude, ce à quoi s'ajoute une réglementation française qui peut freiner l'activité de l'entreprise en terme de transport exceptionnel. Un exemple : "En Belgique, pour obtenir une autorisation de passage, il faut deux jours. En France, dans les régions que je définis comme étant les meilleures élèves il faut deux semaines à un mois. Pour les plus mauvaises, il faut parfois attendre jusqu'à six mois. Comment est-ce que je peux expliquer à un client qu'il devra attendre six mois avant d'être livré. Forcément des concurrents peu scrupuleux me prennent le marché. C'est une réelle problématique" s'est plaint le directeur général tout en fixant le préfet de la région Languedoc-Roussillon en visite dans ses locaux à Vézénobres. Une plainte qui a immédiatement été portée sur le papier par le préfet, Pierre Bousquet de Florian. "Même si le Languedoc-Roussillon est bien considéré, nous pouvons toujours faire mieux. Et puis j'en ferai part aux autorités ministérielles, c'est un vrai sujet, un vrai problème, il est noté" a répondu le représentant de l’État qui cite volontiers le Groupe Capelle en exemple de "ces entreprises qui se développent à la fois au national mais aussi à l'étranger. Nous avons besoin de ces entreprises en Languedoc-Roussillon. Nos savoirs-faire doivent s'exporter et notamment dans le secteur de l'industrie qui n'est pas un domaine de prédilection dans notre région plus portée sur les biens et les services ainsi que le tourisme."

S.Ma