Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 27.07.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 599 fois

CÉVENNES L'envol de Laurence Bouchez grâce à sa plume

Laurence Bouchez, auteure du roman Des papillons plein les yeux. Photo DR/S.Ma

Au cœur de Lasalle, petite commune d'un millier d'âmes perchée dans les Cévennes, ce livre, le premier de l'enfant du pays, Laurence Bouchez, a suscité bien des curiosités. Le roman Des papillons plein les yeux dresse le portrait d'une femme, Julie, à l'emploi du temps très chargé. A la fois maman, psychologue du travail, bénévole pour l'association Emmaüs, le temps de la réflexion n'est que temps perdu. Cévenole dans l'âme et dans le cœur, elle est contrainte de partir vivre à Paris. Un déracinement provisoire pensait-elle, mais son mari en a décidé autrement. La rencontre avec un écrivain lui redonnera l'espoir de retrouver un jour ses Cévennes. Mais avec cet homme-là, Julie perdra pied jusqu'à ce que ses vieux démons refassent surface. Alors oui, dans ce court résumé, il y a quelques similitudes entre Julie et Laurence Bouchez. "J'ai grandi entre Nîmes, la semaine, et Lasalle, le week-end. Je suis bien évidemment très attachée aux Cévennes. Je suis toujours en contemplation et j'admire les personnes qui vivent en Cévennes, dans de petits hameaux. Pour moi, c'est presque de l'ordre de la résistance quand on sait à quel point c'est difficile de vivre isolé de tout." Et puis, celle qui est aujourd'hui conseillère en ingénierie de formation dans l’Éducation nationale, a déménagé à Paris où elle a vécu 14 ans avant de revenir dans le sud, à Marseille, en septembre 2012, avec ses trois enfants et son mari, que l'on ne se trompe pas. "Pour écrire l'histoire de mon personnage, je me suis bien sûr inspirée de ce que je connaissais, les Cévennes auxquelles je rends hommage et au protestantisme qui fait partie de mon héritage familial. C'est tout, après, j'ai fait parlé mon imagination."

Ainsi, à force de griffonner quelques mots sur le papier, il y a deux ans et demi, Laurence Bouchez s'est lancée dans l'écriture de son premier roman. En toute modestie, elle s'est isolée avec ses personnages pour les comprendre. "J'avais besoin de me couper du monde pour travailler avec mes personnages. Je n'ai jamais eu la prétention de me dire que j'étais un écrivain mais j'avais besoin de cette intimité avec eux pour pouvoir raconter cette histoire" explique-t-elle, le regard couleur noisette fuyant, comme si elle ne se sentait pas à sa place dans son rôle d'auteure. Avant même de s'adresser aux éditeurs, Laurence Bouchez a fait lire son roman à son amie d'enfance "parce qu'une amie ne vous enverra jamais au casse-pipe." Puis à des amis un peu moins proches (sans vouloir les vexer) pour aller chercher encore un peu plus d'objectivité. Ce n'est qu'après que la Cévenole a fait les démarches nécessaires pour qu'un jour son livre soit visible en librairie. C'est désormais chose faite et ce depuis le 15 juin dernier (300 exemplaires). Et déjà son éditeur, Lacour à Nîmes, parle de réédition. Preuve que cette histoire a trouvé son public qui n'hésite pas à prendre contact avec l'auteure via Facebook ou par courrier. "Ma vie était déjà parfaite jusqu'à présent. Mais je vis là une période passionnante parce que les gens ont envie de parler de ce livre avec moi. Les sujets abordés touchent les gens au point que certains me racontent leur propre histoire. Tous ces échanges sont constructifs pour moi" et l'encouragent même à reprendre sa plume pour un second roman, mais cela, c'est une autre histoire.

La page Facebook Des Papillons plein les yeux : Cliquez ici.

Stéphanie MARIN

stephanie.marin@objectifgard.com

Stéphanie Marin

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