Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 07.08.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 214 fois

GENS DU VOYAGE. Damien Alary et Jean-Paul Fournier... Que le match politique commence !

Au premier plan Damien Alary, président du conseil général et candidat à la mairie de Nîmes . Au second plan, Jean-Paul Fournier, actuel maire de Nîmes et candidat à sa propre succession.

Au premier plan Damien Alary, président du conseil général et candidat à la mairie de Nîmes . Au second plan, Jean-Paul Fournier, actuel maire de Nîmes et candidat à sa propre succession. D.R/T.D

Ces derniers jours, l'actualité du Gard a été marquée par les différents campements illicites de gens du voyage qui, faute de place, ont élu domicile sur des stades municipaux. A coups de communiqués interposés, les deux prétendants au fauteuil de la municipalité nîmoise s'affrontent avec élégance.

A l'approche du scrutin municipal, nos responsables politiques ne s'offrent que trop peu de vacances. Les yeux rivés sur les journaux locaux et l'oreille toujours tendue vers la radio, ils restent sur le pont (du Gard ?), à l'affût de la moindre prise de position du camp d'en face et guette le moindre faux pas de l'adversaire ! Ces derniers temps dans le Gard et à Nîmes, l'actualité estivale a été monopolisée par le dossier des gens du voyage. Une sujet passionnel, complexe, capable d'allumer en un éclair les plus stigmatisantes polémiques.

Les campements illicites, et avec eux les agressions verbales ou physiques,  ont déclenché une rivière de réactions et d'interrogations. Premier à s'emparer de l'affaire : Jean-Paul Fournier. L'actuel maire de Nîmes n'a pas tellement apprécié, début juillet, qu'une centaine de caravanes s'installe, faute de places, sur le domaine de la Bastide. Et de demander gentiment à l'Etat "dont c'est la compétence" de "réaliser une aire de grand passage pour les gens du voyage", nombreux en cette période estivale.

Impitoyable actualité, un sujet en balayant un autre, les jours passent et la problématique autour de l'accueil des populations nomades tombe peu à peu aux oubliettes avant de resurgir sur le devant de la scène : fin juillet plusieurs dizaines de tziganes de la communauté évangéliste s'installent, non sans heurts, sur les stades municipaux d'Uchaud et d'Aimargues. Cette dernière commune qui, bien qu'obligée d'avoir une aire d'accueil, (NDLR : en confère la compétence de sa communauté de communes de Petite Camargue), en est dépourvue.

L'Insolite. Le maire de Nîmes réclame alors "en sa qualité de sénateur", une réunion avec les préfets et élus locaux. Quelques jours plus tard, Damien Alary, président du Conseil général du Gard, dégaine en égratignant Nîmes Métropole à qui il reproche "de ne réaliser aucune aire de grand passage". Les aires de grand passage étant différentes des aires d'accueil, dont les contours législatifs sont dessinés par la loi Besson (2000).

La réaction de Jean-Paul Fournier ne s'est pas faite attendre. Qualifiant Damien Alary "d'insolite", le maire de Nîmes a rappelé, ce matin, au président du Conseil général qu'il est comme le Préfet "à l'origine de la création du Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyages", qui instaure les règles d'accueil. "Dans le Gard, poursuit-il, deux aires d'accueil sont prévues à Pont-Saint-Esprit et Bellegarde, et aucune sur le périmètre de Nîmes Métropole". Compétence depuis 2010 de Nîmes Métropole, Jean-Paul Fournier rappelle "qu'une aire d'accueil existe à Nîmes, route de Sommières (…) D'autres aires d'accueil sont prévues à Marguerittes, Bouillargues et Saint-Gilles". Si en politique on ne manque ni d'humour, ni de mots tendres, l'union qui fait généralement la force n'est pas tout à fait le slogan de nos responsables Gardois…

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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