Les pharmaciens gardois appellent à une grève des gardes si leur système de rémunération n'est pas modifié. "En France, tous les deux jours une pharmacie met la clef sous la porte", s'alarme Eric Garnier, président du syndicat des pharmaciens du Gard.

Si aucun préavis n'a encore été officiellement déposé, les pharmaciens du Gard entendent bien mettre leur menace à exécution. A l'instar de leur homologues bucco-rhodaniens, les Gardois risquent d'opérer une grève des gardes qu'ils assurent la nuit, les week-end et les jours fériés à tour de rôle. Le motif de leur grogne : "En 2012, l'assurance maladie a signé avec nous une convention pour modifier la rémunération des pharmaciens. Aujourd'hui, nous sommes en 2013 et rien n'a changé", s'insurge Eric Garnier, président du syndicat des pharmaciens du Gard.

Le coup de sang vient de la baisse de la rémunération des pharmaciens avec l'explosion "de la vente des médicaments sans ordonnance sur internet et dans les grandes surfaces". "C'est une tendance inévitable", ajoute le responsable syndical, en précisant "que tous les deux jours une pharmacie ferme". Et si dans le Gard, les 250 pharmacies parviennent à se maintenir, "nous ne sommes pas à l'abri".

"L'état nous avait promis de trouver un autre système. Par exemple un forfait sur les ordonnances, ou un honoraire…", rappelle Eric Granier. Avant de conclure : "il ne faut pas oublier que tous les ans, nous faisons gagner à l'assurance maladie 1,5 milliards en orientant les patients vers les médicaments génériques". A la rentrée, les pharmaciens doivent rencontrer l'assurance maladie, dans le cadre de la préparation du PLFSS (Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale), présenté début octobre en conseil des ministres.

Coralie Mollaret

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