69 ans ! Presque les noces de platine, pour ces amoureux de la "liberté, de l'égalité et de la fraternité" qui sont encore là pour témoigner de la Libération de la France et de Nîmes, des griffes de la deuxième Guerre mondiale (1939-1945). "Un moment de joie et d'intenses émotions", témoigne Michel Harmand, ancien combattant. A ses côtés, son frère d'armes se souvient : "A Nîmes, on oublie souvent que c'est une grève des cheminots qui a permis de nous libérer (…) Ah ! Les Américains eux, ne le voulaient pas, ils avaient peur".

Près de l'imposant monument aux morts de l'avenue Jean-Jaurès, où gisent les gerbes déposées par les collectivités gardoises, un couple insiste sur : "l'importance de se souvenir. Nîmes a été libérée par des résistants, à la tête desquels on comptait aussi des Allemands", explique le mari.

Durant la cérémonie, le président de l'union française des anciens combattants du Gard, Jacky Cantareil, a lu le Serment de la Résistance : "Nous jurons de n'oublier jamais nos martyrs et nos morts, et de n'accepter ni qu'ils soient accaparés par les uns, ni qu'ils soient insultés par les autres". "Cette commémoration est apolitique. Aucun responsable ne s'est d'ailleurs exprimé. Si l'on pouvait retenir aujourd'hui quelque chose de cette période, ce serait que les Résistants français se sont battus ensemble pour défendre la France et cela, quelque soit leur couleur politique", conclut Mr Harmand. A méditer.

Coralie Mollaret

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