Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 26.08.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 91 fois

RÉFORME DES RETRAITES. Les Nîmois inquiets et avides de "justice sociale"

Photo d'illustration. D.R/

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault reçoit aujourd'hui les partenaires sociaux pour évoquer l'explosive question de la réforme des retraites. Attablés à la terrasse d'un café ou accoudés au comptoir d'un commerce, les Nîmois s'inquiètent des pistes envisagées. 

Les débats s'annoncent passionnés. Tout aussi passionnés que ceux de 2010 où des millions de personnes étaient sorties dans la rue pour dénoncer une réforme des retraites "injuste". Depuis ce matin, le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, reçoit les syndicats de salariés et de patrons afin d'évoquer cette explosive question. Hier soir sur France 2, le Premier ministre a tenté de déminer le terrain en jouant la carte de l'apaisement  : " On pas touchera pas à l'âge légal de départ à la retraite (…) La réforme sera juste". Et de mettre une nouvelle fois en avant le dialogue social, histoire de ne pas froisser les organisations syndicales (FSU, CGT, FO, Solidaires) qui ont déjà appelé à manifester le 10 septembre.

A Nîmes comme ailleurs la question inquiète. Selon un récent sondage IFOP pour l'Humanité, 83% des Français se préoccupent des mesures qui vont être prises sous l'ère Hollande. "C'est normal qu'on s'inquiète. Et pas seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants et nos petits enfants ! Ils veulent nous faire un système à l'américaine", vilipende Amor, retraité. Pour beaucoup de Gardois, la réforme semble vidée de tout principe de justice sociale. "C'est vrai qu'il faut faire une réforme. Ils disent que beaucoup de personnes nées après la guerre vont bientôt arriver à la retraite. Mais c'est encore nous, les salariés qui allons trinquer ! C'est ça la justice sociale de François Hollande ?!", s'indigne Lucie, 35 ans, conseillère de vente dans une parfumerie.

Les pistes du gouvernement 

Pour l'instant, aucune mesure n'a été officiellement arrêtée. Seulement quelques pistes : l'allongement de la durée de cotisation qui est aujourd'hui de 41,5 annuités et l'augmentation de la CSG. La revalorisation d'un point de cette taxe permettrait de rapporter 11 milliards d'euros ! Plutôt alléchant...  "Il faut trouver autre chose ! Il y en a marre des impôts ! Si ils croient qu'après ça, je vais aller consommer, ils se trompent ", fait remarquer Paul, 45ans, informaticien.

Directement concerné par la réforme, Marc, 56 ans tient un tabac-presse dans la périphérie nîmoise. "Je suis un peu résigné… La seule chose que j'espère c'est qu'on ne nous tapera pas trop dessus. Je me vois mal à 70 ans être derrière mon comptoir. Mais bon… Notre profession a encore la chance d'avoir quelques avantages", ajoute le commerçant. "Si réforme il y a, il faudrait déjà que les politiques commencent à s'occuper des régimes spéciaux. Et de leur système aussi ! Pour moi, c'est ça la vrai justice sociale", conclut Annick, à la retraite dans quelques mois.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgar.com

Coralie Mollaret

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