NÎMES Manifestation des artisans du bâtiment : Le trafic fortement perturbé
Les artisans du bâtiment du Gard ont suivi, ce vendredi 13 septembre, le mouvement de grogne national lancé par la Capeb. 70 véhicules, répartis en deux convois, l'un parti du côté du rond-point du Colisée à Nîmes, le second en direction du rond-point Carémeau. En l'espace de quelques minutes, les artisans ont semé la zizanie dans le trafic routier pour exprimer à qui voulait l'entendre leur colère à l'égard du gouvernement français. "Il faut que l'on remette les choses dans le bon rail, a commenté le président de la Capeb du Gard, Éric Affortit. Le relèvement de la TVA de 5 à 10% à compter du mois de janvier 2014, l'augmentation des charges, les élans de favoritisme adressés aux auto-entrepreneurs et le non-soutien des banques etc. Les artisans sont en danger. Depuis 2008, dans le Gard, le bâtiment perd 650 salariés par an. C'est énorme."
Alors, les artisans ont ainsi tenté de sensibiliser la population sur leur situation. Mais créant un bouchon gigantesque tout le long du périphérique de Nîmes, ils n'ont été entendus qu'à minima, les usagers de la route rageant derrière leur volant. "Il fallait réfléchir quand vous avez mis votre bulletin de vote dans l'urne. Vous vouliez faire partir Sarkozy, voyez maintenant où vous en êtes !" a lâché une automobiliste avant de partir en trombe pour freiner quelques petits mètres plus loin. "Oui, la situation est difficile. Lorsque j'ai démarré mon activité en métallurgie il y a 40 ans, je n'avais qu'un salarié. Jusqu'à il y a quatre ans, j'en avais douze et maintenant, je n'en ai plus que trois. Nous n'arrivons plus à dégager assez de marge pour vivre" a commenté Paul Cassar installé à Beauvoisin. À Pascal Binelli, artisan dans la ferronnerie, menuiserie métallique à Générac, de reprendre : "La conjoncture économique est très grave. Mais en plus de cela, nos banques ne nous soutiennent plus, nous devons faire l'avance des ressources humaines et des matières premières avant même d'encaisser le moindre centime. S'ajoute à cela une main d’œuvre étrangère, c'est-à dire à une concurrence déloyale. Si le gouvernement ne réagit pas, c'est une large partie de l'économie française que l'on va sacrifier avec la perte des TPE, PME."
Le président de la Capeb, Eric Affortit doit être reçu à la préfecture dans quelques minutes. Quant aux perturbations sur le trafic, les artisans devraient lever le camp vers 16 heures... A suivre.
S.Ma
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