Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 10.10.2013 - abdel-samari - 3 min  - vu 161 fois

GALLARGUE Le "Non" de la CNAC au village de marques, c'est "la victoire du commerce de proximité" pour la CCI de Nîmes

Henry Douais présente le plan 2012-2015 de la CCI Nîmes

Henry Douais présente le plan 2012-2015 de la CCI Nîmes

Henry Douais présente le plan 2012-2015 de la CCI Nîmes
Henry Douais présente le plan 2012-2015 de la CCI Nîmes

Le président de la CCI Nîmes Henry Douais réagit à la nouvelle qui vient de lui être communiquée par le préfet : la commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) qui s’est réunie hier à Paris a confirmé le vote départemental de la CDAC en disant « non » au projet de village de marques de Gallargues, une décision en totale concordance avec les arguments et positions défendues par la CCI Nîmes.

« Nous sommes satisfaits de ce résultat, comme nous l’avons été pour celui, également négatif, de Fournès. Le bon sens économique, mais aussi environnemental, l’a emporté à nouveau. La mobilisation contre ce projet a été très forte, avec des soutiens écrits des CCI du Languedoc Roussillon, et notamment celles de Nîmes, Alès et Montpellier, du collectif interdépartemental présidé par Catherine Gerbaud qui rassemble plus de 5 000 commerçants, mais aussi d’élus de toutes tendances politiques, du Gard, de l’Hérault, du Vaucluse et des Bouches du Rhône, parlementaires français et européens, conseillers régionaux, de nombreux maires, comme l’a rappelé hier à Paris le vice-président commerce de la CCI Nîmes Jean-Michel Testard

Ce dossier n’était pas un projet de territoire mais un simple projet d’opportunité immobilière. Je crois qu’il est temps que les élus locaux prennent conscience de la réalité, cessent de se préoccuper de leur seul pré carré et changent d’échelle lorsqu’ils ont à donner une autorisation pour de telles implantations. A Gallargues, ils ont choisi la facilité en pensant pouvoir mener leur projet en catimini, en oubliant le développement durable, la saturation des réseaux routiers, la qualité et la pérennité de l’emploi, jusqu’à supprimer des terres cultivées, c’est dommage. Les instances départementales et nationales les ont justement sanctionnés.

De Nîmes à Montpellier, il s’est construit depuis 10 ans plus de 300 000 m2 de surfaces commerciales, dont une bonne partie concerne l’équipement de la maison, avec la présence de grandes enseignes. L’offre répond bien à la demande comme à l’accroissement de la population. D’ailleurs à Nîmes, le taux d’évasion commerciale est tombé à 12%, pourcentage que tous les experts s’accordent à considérer comme incompressible du fait de la progression de la vente sur internet et des déplacements domicile / travail.

Les villages de marques sont des centres commerciaux comme les autres. Ils ont plus de trente ans, ce sont des concepts obsolètes. Prétendre les rajeunir en les habillant en pastiche de village provençal alors que nous avons la chance d’avoir des cœurs de villages authentiques avec des commerces de proximité qui jouent un rôle à la fois économique et social, relève de la supercherie. L’appellation de «tourisme commercial » utilisé par les promoteurs est sans fondement. C’est juste du marketing pour faire oublier qu’il s’agit avant tout, en se mettant en sortie d’autoroute, de profiter des flux de touristes de passage en nuisant à l’économie local.

Je me réjouis d’ailleurs que les élus de Fournès, présents hier à nos côtés à la CNAC, aient pris la décision de changer leur fusil d’épaule pour s’engager dans un nouveau projet qui s’appuie sur les ressources locales avec une véritable dimension touristique. Ce succès est à présent une exigence pour créer des projets structurants que nous accompagnerons. »

Abdel Samari

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