Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 19.10.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 122 fois

NÎMES. Droit d'Asile : "L'étranger n'est pas un danger", assure l'ASSF

D.R/P.M

En pleine affaire Léonarda, l'association ASSF interpelle à nouveau l'opinion publique et les responsables politiques sur les conditions d'accueil des demandeurs d'asile. A Nîmes, près de 80 familles hébergées à l'Acotel sont dans l'attente...

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Des cris de joie et des bouilles d'enfants aussi barbouillées que leurs dessins. Bienvenue à l'Acotel, qui héberge un peu moins de 100 personnes, dont une quarantaine d'enfants. Un hébergement à titre humanitaire financé par le conseil général du Gard.

Le samedi, place aux devoirs pour les plus âgés. Les jeunes, eux, scolarisés en maternelle ont des activités bien plus reposantes : le dessin et la pâte à modeler ! "A 9h, ils font déjà le pied de grue devant la salle, en attendant les bénévoles de l'association", se réjouit Corinne Michel, membre du réseau RESF et de l'association ASSF (Association de Soutien Scolaire Sans Frontière). Principalement composée de professeurs et de bénévoles d'autres associations, l'ASSF tente d'accompagner parents et enfants, venus trouver asile en France.

"Nous avons surtout des Tchétchènes, des personnes d'Europe de l'Est, mais aussi d'Afrique du Nord", poursuit la militante associative qui tente, avec toute l'équipe, de sensibiliser l'opinion sur ces familles dans l'attente de leur droit d'asile. Parmi les engagés, le député Christophe Cavard qui, via sa réserve parlementaire, va attribuer 1.800 euros à l'association afin qu'elle puisse acheter trois ordinateurs et un rétroprojecteur.

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Affaire Léonarda. En pleine polémique sur l'affaire Léonarda, cette Rom Kosovare de 15 ans remise à la police au cours d'une sortie scolaire avant d'être reconduite à la frontière, l'appel de l'association nîmoise n'a que plus d'échos. "L'Affaire Léonarda a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Les mobilisations importantes, résultent d'un raz-le-bol ! L'étranger n'est pas un danger, au contraire. Il peut s'intégrer en harmonie avec notre société", ajoute Corinne.

A ses côtés, la petite Tchéchéne Indira, passionnée par le coloriage, ne se lasse pas de montrer ses chefs-d'oeuvre. "Mon plus beau souvenir, c'est l'histoire du petit Moukamed, 8 ans. Il était tellement renfermé sur lui à cause de ses difficultés pour apprendre la langue et de l'angoisse de sa famille terrorisée à l'idée d'être reconduite à la frontière… Avec l'aide des bénévoles, il a pu surmonter tout cela", témoigne Corinne.

L'angoisse, les enfants l'absorbent comme des éponges. "Parfois, il y a la PAF (Police de l'Air et des Frontières) qui préviennent les familles qu'ils vont venir les chercher. Cela peut être très stressant", assure-t-elle. Alors, dans un grand cri du coeur, l'association appelle les pouvoirs publics à "faire quelque chose".

Longues et complexes, les procédures de demande d'asile "poussent parfois les familles à vivre dans la rue, puisqu'elles ne sont pas tout de suite prise en charge par la préfecture. C'est cela le plus traumatisant pour les enfants". Cet après-midi, le président François Hollande s'est exprimé suite à l'affaire Léonarda. Il a annoncé prochainement la préparation d'une réforme sur le droit d'asile.

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Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

 

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