Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 29.10.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 207 fois

MANIF À MARSEILLE. "Poulets oui, pigeons non !" Les policiers gardois en colère

Eric Massol, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police Gard. Photo DR/

Mardi prochain, à 13 heures, les policiers nationaux du sud de la France, de Perpignan à Nice ainsi que de la Corse, se rassembleront à l'appel de l'Unité-SPG-FO, premier syndicat national, devant la préfecture de Marseille. Une manifestation qui fait suite à celles organisées le 22 octobre dernier à Paris et dans d'autres grandes villes de France.

"Blocage des salaires, baisse de l’indemnité spécifique pour risques pour les plus jeunes policiers, conditions de travail très dégradées, budget police en baisse et moyens volontairement sous-évalués. A ce constat s’ajoute une réforme des retraites prévoyant une situation économique à l’aune de 2035, alors que les responsables politiques sont incapables de prévoir la situation à court terme. [...] Que sont devenus les engagements de Monsieur le Président de la République en matière de recrutements dans la police nationale ?" s'interroge dans un communiqué de presse l'Unité SGP-Police section syndicale Sud. "De 1000 nouveaux emplois par an, répartis entre gendarmerie/police nationale, ce sont en réalité 400 emplois nouveaux qui seront honorés en 2014." À Eric Massol, secrétaire départemental du syndicat de préciser : "Avec le gel du point d'indice depuis 2010, la perte par policier a été estimé à environ 200 euros par mois." Et puis il y a la question des effectifs qui ne cessent de diminuer faute de moyens. "Depuis 2006, le Gard a perdu 150 fonctionnaires de police. Alors oui, avec l'installation de la ZSP, des policiers ont été affectés à Nîmes, mais seulement une vingtaine. On est loin de combler les manques qui vont être de plus en plus forts avec les départs en retraite." Moins de personnel mais tout autant de travail, les conditions de travail se dégradent. "Nous ne sommes que des pions. On veut nous imposer un rythme de travail aberrant tout cela pour améliorer les statistiques. Ça doit cesser, nous sommes des poulets, oui, mais pas des pigeons !" affirme Eric Massol qui mardi matin, partira en bus de Nîmes avec une cinquantaine de ses collègues policiers pour crier sa colère à Marseille. "Nous prévoyons jusqu'à 4 000 manifestants devant la préfecture."

S.Ma

Stéphanie Marin

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