Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 30.10.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 109 fois

OTAGES AU NIGER. Un élan de solidarité sans faille

Max Roustan et Christophe Rivenq ont décroché la banderole du balcon de la mairie d'Alès. Photo DR/R.M

Restées silencieuses jusqu'au millième jour de détention de Pierre Legrand, Marc Feret, Thierry Dol et Daniel Larribe, enlevés à Arlit au Niger dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010, les familles avaient alors changé de stratégie. "Le silence n'a rien donné et on se demande ce qui se passe. On est dans le flou le plus complet, on se demande si les choses progressent" avait lancé, au mois de juin, Françoise Larribe, l'épouse de Daniel, qui elle aussi avait été enlevée, puis finalement libérée pour des raisons de santé. Si les familles ne parlaient pas, ou du moins sans trop médiatiser leurs interventions, elles ne sont jamais restées inactives. Aidées d'une dizaine de comités de soutien qui se sont créés partout en France, les familles ont veillées à ce que tout un chacun n'oublie jamais qu'à des milliers de kilomètres de notre pays, quatre hommes vivaient en captivité, entre les mains des membres d'Aqmi. Ainsi, les associations ont œuvré pour que partout dans les villes et villages de l'Hexagone, des banderoles soient accrochées au balcon ou au mur des bâtisses de diverses collectivités. Rappelons qu'en Languedoc dont le comité de soutien est présidé par Didier Béguin, une quarantaine de banderoles ont été déployées dont une grande partie dans l'Hérault et dans le Gard. Un peu de baume au cœur pour ces familles qui n'ont eu que très peu de nouvelles des otages, seulement deux vidéos et une lettre envoyée au ministère des Affaires Etrangères.

Les familles ont aussi reçu le soutien de nombreuses associations. Françoise Larribe a pu également compter sur l'aide de la communauté musulmane d'Alès. “Solidaires, nous le sommes depuis le premier jour, mais nous ne l’avions jamais exprimé officiellement. C’était important pour nous de le faire, en tant que citoyens, mais aussi Musulmans. Nous avions besoin d’exprimer notre colère contre ces criminels qui ne sont pas des Musulmans. Leur Islam n’existe pas" avait alors déclaré Sahnoune Karrad, imam et président de l’association culturelle Espérance accompagné de l’imam de la mosquée de la Royale et de Rochebelle.

Dans les dernières semaines, la mobilisation pour la libération des otages s'était un peu plus intensifiée avec notamment le lâcher de colombes à Nîmes organisé par le comité de soutien régional en collaboration avec le Conseil général du Gard au mois de juin, une longue marche à Paris en septembre et un sitting silencieux à Montpellier au début de ce mois d'octobre. Ce ne sont maintenant que de vieux souvenirs puisque les otages ont enfin été libérés. Les quatre otages sont arrivés en France ce mercredi 30 octobre à 11h45 très précisément (Lire ici). Aujourd'hui, l'heure est à la joie, et au décrochage des banderoles. Alès a lancé le pas ce mercredi matin en présence du maire Max Roustan et de son directeur de cabinet, Christophe Rivenq (Voir la photo ci-dessus).

S.Ma

Stéphanie Marin

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