Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 03.11.2013 - elodie-boschet - 2 min  - vu 584 fois

ALÈS Réunion publique sur l'affaire du policier municipal

La réunion publique était animée par le président de l'Amicale des Algériens. Photo DR/EB

L'affaire a fait couler beaucoup d'encre dans la presse depuis septembre dernier. Il s'agit de la publication, par un responsable de la police municipale alésienne, d'images et de propos à caractère raciste sur son profil Facebook, en janvier dernier.

Ce n'est qu'en septembre que cette "blague douteuse" suscite de vives réactions et parvient à la connaissance de l'Amicale des Algériens d'Alès-La Grand-Combe. Aussitôt, un collectif est créé pour l'occasion et dans la foulée, une plainte est déposée par Maître Sophie Bonnaud "pour provocation à la haine raciale". Ce samedi 2 novembre, deux réunions publiques sont organisées, l'une à Alès et l'autre à La Grand-Combe, pour informer la population des démarches en cours.

À la Bourse du travail alésienne ce matin, une quinzaine de personnes sont venues participer à la première rencontre animée par le collectif, composé notamment de Foudil Djoudi, président de l'Amicale des Algériens, de Nouar Belkhiter et de Saïd Mezghenna. Les élus municipaux Jean-Michel Suau et Salima Aissaoui ont pris place parmi le public, aux côtés notamment de Brahim Aber, l'ex-président de Raia et d'un représentant de la Ligue des droits de l'homme.

Foudil Djoudi, président de l'Amicale des Algériens Alès-La Grand-Combe. Photo DR/EB

Des explications. Le président de l'Amicale rappelle les faits et indique qu'une pétition pour soutenir l'action engagée est en ligne sur le site change.org et a déjà recueillie "300 signatures, seulement sur le marché de La Grand-Combe". Indignés par cette acte, le collectif a demandé une rencontre avec le maire d'Alès mais "nous n'avons eu aucune réponse, la mairie a étouffé l'affaire" explique Foudil Djoudi avant de poursuivre : "Nous ne connaissons pas la sanction attribuée à l'individu, nous entendons juste des rumeurs comme quoi il aurait été mis à pied pendant sept jours". Si le collectif ne souhaite pas politiser l'affaire, dont la polémique s'est curieusement enflammée seulement huit mois après la fameuse publication sur Facebook, les membres "souhaitent simplement que l'acte soit sanctionné" et que ladite sanction soit portée à leur connaissance.

"Aller plus loin". Jean-Michel Suau, élu à la municipalité de la ville et conseiller général du Gard, pose la question de "comment d'autres associations peuvent venir élargir le cercle et participer à cette affaire ?" Selon lui, Max Roustan assure qu'il a sanctionné, "sans que l'on puisse le vérifier". "Je vous invite à rencontrer les syndicats de la mairie" conseille t-il en s'adressant aux membres du collectif. "Qu'il y ait la plainte, c'est essentiel. Le danger serait que l'on en reste là" ajoute t-il.

Le 25 octobre dernier Benjamin Mathéaud adressait déjà un communiqué à la presse dans ces termes : "Je trouve regrettable que M. Roustan n'ait pas trouvé quelques minutes pour recevoir les représentants de l'Amicale des Algériens d'Alès qui, comme de très nombreux Alésiennes et Alésiens, ont été choqués par le comportement du directeur de la police municipale d'Alès. Malheureusement on sait depuis longtemps déjà à Alès que le respect et l'écoute, ce n'est pas la conception de M. Roustan du rôle de maire. Au-delà de ce déplorable comportement, je crois que cette gêne de M. Roustan illustre surtout ses difficultés dans la gestion de la police municipale d'Alès, tant au niveau de ses missions que de ses résultats".

Elodie Boschet

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