Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 05.11.2013 - abdel-samari - 2 min  - vu 363 fois

EX-OTAGE DU NIGER. Daniel Larribe : "On est des miraculés"

D.R/C.M

Ce soir au 20h de France 2, l'ex-otage d'Arlit Daniel Larribe a répondu aux questions de David Pujadas. Revenant sur ses conditions de détention dans le désert sahélien, le Gardois a exprimé son émotion après "le triste assassinat" des deux journalistes de RFI. 

D.R/Ce soir au JT télévisé de France 2.

Une barbe beaucoup plus courte… Certains ont sûrement remarqué ce détail choc dans le décors chic du plateau de France 2. Ce soir, l'ex-otage du Niger retenu trois années par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) a prononcé ses premiers mots à la presse : " Je vais très bien (…) On est des miraculés". Et d'un hochement de tête assure n'avoir aucune séquelle.

Détention. Revenant sur ses conditions de détention, Daniel Larribe a alors expliqué : "Nous vivions dans des cabanes que nous construisions. Et nous couchions sur le sol. (…) Ca a été dur de dormir sur le matelas de l'hôtel de Niamey". Sa vie en captivité, sa vie nomade, le Gardois affirme l'avoir passée sans violence : "les gardes nous ont bien traité".

Plusieurs temps forts ont émaillé son enfer sahélien. Mais sa plus grande peur restera le déclenchement de l'opération Serval,  en janvier dernier. La France lâche ses premières bombes sur le Mali, menacé par les islamistes et Touaregs. "C'est lorsque nous avons entendu les premiers bombardements de l'opération Serval que nous avons eu peur. (…) Ils étaient à un kilomètre et demi de nous", se remémore l'ex-otage. Passionné de botanique, l'échappatoire de cet ingénieur de 61ans, employé chez Areva est alors tout trouvé : "Je me concentrais sur une plante". Et de préciser : "Je me suis mis entre parenthèse durant ces 3 ans".

Et aujourd'hui ? Vient ensuite le temps des retrouvailles à Paris avec les familles, où ce mercredi 30 octobre, sous le soleil toscan de l'aéroport de Villacoublay, Daniel Larribe et les trois autres otages (Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Féret) atterrissent sur le tarmac du pavillon présidentiel. Exténués et sonnés par ce changement d'environnement, "il y avait trop d'émotion pour que nous nous exprimions".

Avec un léger accent sudiste qu'on lui devine, Daniel Larribe a exprimé son émotion après "le triste assassinat des deux journalistes (NDLR : les journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon )".  Et de rappeler les autres otages français retenus au Niger et Mali : Serge Lazarevic, Philippe Verdon, Gilberto Rodriguez Leal, Francis Collomp . Mais aussi Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin, et Pierre Torrès, enlevés en Syrie. Au détour d'une question de David Pujadas, Daniel Larribe a insinué avoir vu Serge Lazarevic… Un message d'espoir pour ses proches.

La courte interview touche alors à sa fin, avec cette question qui brûle les lèvres : ce passionné d'Afrique retournera-t-il un jour sur ce continent ? "Peut-être, mais pas tout de suite", conclut celui qui restera aux yeux de beaucoup l'ex-otage d'Arlit.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Abdel Samari

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