Après tout un week-end passé dans la grande salle du stade des Costières à Nîmes, le Salon de la généalogie, 16e édition, fermera ses portes ce dimanche 10 novembre à 18 heures.

Internet a changé la donne. En 2002, le gros boom du web a largement facilité les recherches des personnes qui travaillent sur leur arbre généalogique. Certaines associations spécialisées dans le domaine en ont même fait les frais, avec une baisse d'activité notable. D'autres se sont adaptées et on fait d'internet un outil "d'entraide". Car même lorsqu'on est doué en la matière, il y a toujours un moment où les recherches sont stoppées net, certaines données étant inaccessibles. Dans ce cas précis, l'association Le Fil d'Ariane créée en février 2002, propose son aide avec la collaboration de plus de 2 000 bénévoles à travers la France.

Comment ça marche ? Il suffit d'aller sur le site (cliquez ici) et d'y entrer les données dont vous disposez, tout en prenant soin de bien noter votre adresse mail. Dès la demande reçue, les bénévoles du secteur s'activent pour y répondre au mieux et au plus vite. Josiane Febvret est l'une de ces bénévoles dans l'Hérault depuis maintenant 14 ans. L'infirmière à la retraite est aussi la responsable de 16 bénévoles du Gard. Toutes les semaines, Josiane se rend aux archives de Montpellier. "Depuis le temps, ils me connaissent bien, je n'ai même pas besoin de donner mon nom" s'amuse-t-elle. A la demande des familles ou particuliers, elle met son nez dans les registres, farfouillent et cogitent avec toujours le soucis de trouver la bonne information. "Les recherches peuvent prendre une journée comme des mois, ou même ne jamais aboutir. Mais le plaisir de trouver est immense. Nous sommes en quelque sorte les super-flics de la généalogie !" Ainsi Josiane se souvient de cette jeune fille qui l'avait contactée depuis la Nouvelle-Calédonie. "Elle rédigeait un mémoire sur un bagnard qui avait été condamné à Marseille avant d'être envoyé en Nouvelle-Calédonie. Il lui fallait des photos du procès." Ça c'est une mission pour Josiane ! En une journée seulement, elle a collecté pas moins de 106 photographies qu'elle a ensuite envoyé à la jeune fille. "Elle a eu 16/20 à son mémoire" sourit Josiane.

L'appel aux bénévoles

Si Isabelle Rottier, présidente de l'association Le Fil d'Ariane, et Josiane Febvret participent à ce Salon nîmois aux côtés de quarante autres associations, c'est bien entendu pour faire connaître leur activité mais aussi (et presque surtout) pour recruter des bénévoles. "Nous en manquons et notamment dans le Gard" souligne la présidente qui a reçu à l'ouverture du Salon une distinction de la part de la mairie de Nîmes pour l'action 100% bénévole de l'association. Avis aux amateurs, mais attention, "lorsqu'on se prend au jeu, ça devient un passe-temps à temps plein !" conclut Josiane.

S.Ma