Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 28.11.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 178 fois

FAIT DU JOUR. Le nouveau visage multi-faces de l'Hôtel-Dieu de Pont-Saint-Esprit

Roger Castillon, le maire de Pont-Saint-Esprit. Photo DR/S.Ma

Avant l'arrivée de Roger Castillon à la tête de la mairie de Pont-Saint-Esprit, la municipalité avait déjà tenté de racheter l'Hôtel-Dieu (1,8 hectares de surface) mis en vente suite à la construction d'un nouvel hôpital dans le quartier nord de la ville au premier trimestre 2010. Mais faute de moyens financiers et surtout au regard des dettes déjà conséquentes de la commune, les banques avaient refusé de suivre ce projet d'une valeur de plus de 3 millions d'euros à l'époque.

Trois ans plus tard et l'arrivée d'un nouveau maire, un autre projet est en train de prendre forme. Le 26 septembre dernier, le conseil municipal de Pont-Saint-Esprit a voté (à l'exception de l'opposition qui s'est abstenue, préférant le Champs de Mars à l'Hôtel-Dieu) l'acquisition de l'ensemble immobilier situé en centre-ville, dans le secteur sauvegardé. "Si nous avons choisi cet emplacement, c'est parce qu'il y avait matière à faire quelque chose pour redynamiser le centre-ville dans sa partie sud" explique Roger Castillon.

Cet ensemble immobilier se divise en deux parties avec d'un côté l'ancien qui longe le boulevard Carnot, de l'autre le récent qui est accolé à la rue des capucins. "L'acquisition de cet ensemble va se passer en deux temps. La mairie a obtenu une condition de paiement pour acquérir la partie ancienne dont les bâtiments sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques ; fixée à un montant de 800 000€  soit 100 000€ par an sur 8 ans. Pour la partie plus récente, les bâtiments datent des années 70. Le prix est de 1,5 million d'euros. Au vu du contexte économique de la commune, nous avons fait appel à l'aide de l'établissement public foncier du Languedoc-Roussillon qui investit pour le compte d'une collectivité avec paiement différé. Elle a aussi mandat pour discuter avec Orange pour l'acquisition de 2 hectares supplémentaires situés à côté de l'Hôtel-Dieu."

Voilà pour la partie financière, mais comment se présente le projet concrètement ? Difficile de le dire avec précision, nous ne sommes qu'à l'heure des pré-études même si déjà un premier visage du futur Hôtel-Dieu se dessine. Là encore, il faut avoir une vision divisée en deux. Côté ancien, où les bâtiments seront préservés, le maire de Pont-Saint-Esprit parle de réunir tous les services de la municipalité "aujourd'hui dispatchés et ainsi quasi inopérationnels". La chapelle qui n'est plus consacrée pourra servir de salle de spectacle. Et puis, l'installation d'un hôtel de qualité, comptant une cinquantaine de chambres "pourrait tout à fait être cohérent. Nous sommes en déficit d'hôtels dans le coin. Nous avons déjà quelques contacts mais rien n'est fait encore." Pour le côté récent, les choses en seront autrement puisque l'édile envisage de faire tomber les bâtiments existants "trop vétustes" pour en bâtir de nouveaux. "Il y aura des bureaux administratifs, le Conseil général du Gard s'est déjà dit intéressé pour une surface 400 à 500 m². Le Trésor Public pourrait aussi venir." Autre point d'orgue de ce projet sur cette partie du terrain, l'installation d'une maison médicale qui accueillerait des médecins et des professionnels de la santé. "C'est une nécessité car le corps médical spiripontain est vieillissant et pour faire venir les jeunes, nous avons besoin de ce genre de structure."

Une salle de cinéma supplémentaire

Pont-Saint-Esprit compte déjà un cinéma municipal de deux petites salles d'une centaine de places chacune. "Nous enregistrons 17 000 entrées par an. C'est bien mais on pourrait faire mieux car nous n'arrivons pas à répondre à la demande des Spiripontains." Ainsi, au coeur de l'Hôtel-Dieu devrait pousser un nouveau cinéma de trois salles (400 places en tout pour une capacité de 60 000 entrées par an). Il faudra compter aussi sur la création de logements mixtes ainsi que celle d'une maison partagée qui aura vocation à accueillir une vingtaine de personnes âgées. Rappelons que rien n'a encore été posé sur le papier de manière définitive. Pour voir le rendu final, il faudra attendre 2018 au plus tôt.

S.Ma

Stéphanie Marin

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