Deux cent personnes environ se sont massées ce matin devant la Maison Carrée à Nîmes, elles étaient plus nombreuses encore à Alès où le cortège a traversé la ville. Elles participaient à l'une des 84 manifestations unitaire organisées aujourd'hui en France, pour dénoncer le racisme et réaffirmer les valeurs d'Egalité et de Fraternité.

A Nîmes, de nombreux élus de tous les bords, de Christian Bastid à Jean-Paul Boré, de Jean-Paul Fournier à Françoise Dumas, sont restés avec les associations pour témoigner de leur soutien. Mais plus que des politiques, ce sont les citoyens qui ce sont déplacés. Patrice Bilgorai, le président local de la Licra, a insisté sur l'importance de telles actions :"Le racisme s'aggrave. En 2013, alors que l'année n'est pas finie, on s'est rendu compte que les atteintes aux personnes ont doublé par rapport à 2012. Les atteintes aux lieux de culte ont été multipliées par cinq. Rendez-vous compte ! Le racime grandit en France et dans notre département aussi". Alain Doudies, représentant la Ligue des droits de l'homme, a pris la parole devant la foule pour dénoncer "le climat nauséabond qui s'est installé dans notre pays" en citant les attaques racistes contre Christiane Taubira ou les propos d'élus sur les Roms...

A Alès, où "l'affaire du Policier Municipal" (voir notre article) a contribué à faire monter la pression ces dernières semaines, l'Amicale des Algériens La Grand Combe-Alès,par la voix de Foudjil Djoudi, a voulu rappeler "qu'en souillant le drapeau algérien, le policier municipal avait souillé son propre uniforme". Auparavant Mme Fleury, présidente de l'Association "Les Perles d'Orient" avait crié, au nom des citoyens issus de l'immigration, : "Nous sommes des citoyens français, veuillez nous accepter comme nous vous acceptons". Ce fut ensuite au tour des représentant de "La Ligue des Droits de l'Homme" de lancer cette marche dans la ville en rappelant "combien le climat s'était dégradé ces dernières années". "Nous commençons à marcher et nous continuerons, nous marchons contre le racisme avant qu'il nous marche dessus".

Tony DURET et Raphaël MOTTE