Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 10.12.2013 - stephanie-marin - 2 min  - vu 105 fois

NÎMES. Petite leçon de sensibilisation au gaspillage avec les agriculteurs

A la Banque alimentaire du Gard au Marché gare à Nîmes. Photo DR/S.Ma

11 heures ce mardi 10 décembre au Marché gare à Nîmes. Aurélie Capot visite les locaux de la Banque alimentaire du Gard entourée du président, Jean-Luc Benoit, du président de la Jeune Chambre Economique de Nîmes (JCE), Ludovic Mure et du chargé de communication à la Chambre d'agriculture du Gard. La jeune femme installée à Quissac, a répondu à l'invitation de la JCE envoyée à 1 800 agriculteurs gardois par le biais de la Chambre d'agriculture. "Notre objectif, c'est de les sensibiliser sur le gaspillage qu'ils peuvent faire lorsque leur production n'a pu être vendue. Généralement, ils la détruisent alors qu'ils pourraient en faire don à la Banque alimentaire du Gard qui redistribue les denrées à 75 associations humanitaires du département" précise Ludovic Mure. Un geste que les agriculteurs n'ont pas l'habitude de faire. Preuve en est, en 2012, "sur 1243 tonnes de denrées distribuées, les fruits et légumes ne représentaient que 37 tonnes. A peine 3%" atteste Jean-Luc Benoit. Les agriculteurs n'auraient-ils pas de cœur ? C'est pire que ça, ils ne sont pas informés de cette possibilité et ils ne savent pas non plus qu'ils peuvent avoir droit à une déduction fiscale de 60% sur le montant du don !

Ce qui explique l'opération de ce mardi même si elle n'a été que très peu suivie puisqu'à 11h30, seule la maraîchère Aurélie s'est présentée à la Banque alimentaire du Gard. "Nous avons tout de même relevé une partie de notre pari car les 1 800 agriculteurs contactés par mail ont été informés de notre démarche et donc sensibilisés !" tempère Ludovic Mure. Alors l'agricultrice qui était il y a encore un an créancière, a glané de-ci, de-là, quelques informations pour envisager des actions futures sur son exploitation d'un hectare. "Ce qui me frappe, c'est le peu de produits frais que l'on peut offrir aux bénéficiaires. Pour ma part, je ne fais pas de gaspillage, j'ai horreur de ça. Je mets un point d'honneur à revaloriser mes produits en faisant des coulis par exemple". Et d'ajouter : "Cette opération m'a donnée des idées. Je pourrais pourquoi pas laisser un petit bout de parcelle pour que les gens puissent venir cultiver leurs propres produits." Et pourquoi pas !

S.Ma

Stéphanie Marin

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