Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 03.03.2014 - elodie-boschet - 2 min  - vu 3049 fois

FILIÈRE COURTE Se chauffer au bois de vigne

Les ceps de vigne sont ici transformés en plaquette. Photo DR/EB

Une expérimentation pour valoriser le bois issu de la culture de la vigne en bois de chauffe est actuellement menée sur les terres gardoises. Le projet rassemble des agriculteurs, la Chambre d'agriculture du Gard, certaines communes volontaires mais aussi l'agglomération d'Alès, engagée dans cette démarche dans le cadre du projet de territoire.

"L'idée est que les viticulteurs qui taillent entre 500 kg et 2 tonnes de sarments par an puissent les transformer en granulés afin d'être utilisés dans les chauffages des particuliers" explique Renaud Cavalier, chef du service agro-équipement de la Cuma 30 (Coopérative d'utilisation du matériel agricole). Car en l'état, ces branches de vigne "ne rapportent rien pour les agriculteurs" note Marc Peyroche, directeur de la Maison de l'emploi à Alès. Ainsi, en ce début d'année 2014, une expérimentation sur 40 hectares de terres viticoles, sur 83 hectares mises à disposition, est déployée dans une logique de production d'énergie renouvelable en filière courte et de soutien de l'activité agricole. "Le but est que le grand public puisse les acheter en circuit court", indique Renaud Cavalier, dans un contexte "où nous sommes en manque de granulés en France".

Transformation des sarments de vigne en ballots. Photo DR/EB

Démonstration. Ce lundi 6 janvier, les agriculteurs se sont livrés à une démonstration de la transformation des sarments en granulés ou en plaquettes. À l'aide d'une ramasseuse-presse à sarments, ces derniers deviennent dans un premier temps des ballots qui à leur tour sont broyés en granulés. Les ceps de vigne sont transformés en plaquette de bois directement avec une broyeuse. De nombreux élus locaux et le président d'Alès Agglomération, Max Roustan, sont venus assister au spectacle et écouter les explications des acteurs à l'initiative du projet. Au-delà d'offrir une énergie locale économique aux habitants du territoire, cette démarche est aussi, selon Marc Peyroche, "un travail sur le développement de l'Economie sociale et solidaire". "C'est un moyen de lier la politique d'insertion avec la valorisation et la sécurisation des emplois dans la viticulture". Si seulement 40 hectares sont exploitées dans cette actuelle phase d'expérimentation, l'agglomération dispose d'un potentiel de 4800 hectares "et le Pays Cévennes de 6800 hectares" indique Max Roustan. Le bois de vigne, nouveau combustible de vos poêles ?

Elodie Boschet

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