Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 16.01.2014 - coralie-mollaret - 5 min  - vu 131 fois

CONFÉRENCE HOLLANDE. Les premières réactions de vos responsables politiques locaux

D.R/Capture ecran BFM.TV

Cet après-midi, le chef d'état a décliné sa feuille de route pour 2014, à l'occasion de la troisième conférence de presse de son quinquennat. Passant à la trappe la polémique sur sa vie privée, François Hollande a notamment annoncé cette mesure choc : "la fin des cotisations familiales" pour les entreprises d'ici 2017. Dans le Gard, les politiques locaux réagissent... 

Du côté de l'UMP et du centre….

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et candidat à sa propre succession. D.R/G.L

Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes : "François Hollande nous fait le coup du changement. Le cap désormais est celui de draguer ouvertement le monde économique, après avoir surchargé les entreprises. On pourrait se satisfaire de cette prise de conscience tardive, si la politique menée depuis mai 2012 n’était pas à l’exact opposé de ce qui est désormais proposé. Derrière la parole, se cache, j’en ai peur, une posture artificielle et de simples incantations. (...) En tout les cas, avec cette volte face pour le moins surprenante, c’est 20 mois de perdus pour la France. 20 mois durant lesquels la France a bel et bien décroché. Sur cette future étape, sur ce ridicule rétropédalage, je reste donc totalement dubitatif".

 Yvan Lachaud, adjoint aux finances à Nîmes et président de l'UDI du Gard : "Contraint d'assumer un virage social libéral et reconnaissant avoir sous estimé la crise, Francois Hollande annonce des mesures nécessaires pour les entreprises mais

il est surtout de temps de passer aux actes. Ces atermoiements n'ont que trop duré mais démontrent a posteriori que le discours de vérité lors des dernières élections appartenaient à

l'actuelle opposition. Que de temps perdu. Mais notre responsabilité d'opposant constructif, c'estdésormais de dire "chiche". Nous serons vigilants à ce que la majorité actuelle tienne les engagements pris".

Christophe Rivenq (UMP), conseiller régional : "Le Président propose d'une part de poursuivre le régime d'austérité en appelant à des grandes économies dans le fonctionnement des services et d'autre part d'apaiser les entreprises en promettant de les exonérer de 30 milliards de charges à la fin de son mandat. Si au fonds de ces intentions on peut percevoir un tournant politique fort, il semble peu assumé par le chef de l'Etat et risque de déplaire au composants de sa majorité. Depuis 2012 nous avons connu beaucoup d'annonces et peu de concrétisations. On attend donc de voir quand ces mesures vont être appliquées et comment."

Du côté du PS… 

Fabrice Verdier, député du Gard. Photo DR/S.Ma

Fabrice Verdier, député PS du Gard : "Un choix courageux, responsable et lucide ! Je suis satisfait de la volonté du président d'accélérer les réformes et de faire un pacte de responsabilité entre les différents partenaires : le Parlement et les partenaires sociaux. La méthode du dialogue social est un très bonne chose. A chacun de prendre ses responsabilités. L'enjeu est de préparer le pays pour les 10 ans à venir. Il faut tenir compte de la réalité mondiale et européenne dans laquelle nous sommes. Aujourd'hui, nous devons baisser les déficits publics tout en permettant aux entreprises d'être compétitives et d'embaucher. Encore une fois, il n'y a que les entreprises qui créent des emplois..."

Françoise Dumas, Députée PS du Gard : "François HOLLANDE est fidèle à ses engagements de 2012 : éviter la faillite vers laquelle le précédent gouvernement nous avait précipités et préparer la sortie de crise, notamment en accompagnant nos entrepreneurs créateurs de richesses et d’emploi. En tant que représentante de la nation engagée dans la défense de notre territoire, je partage cette alliance de la cohésion sociale et de la compétitivité. Des réformes d’intérêt général ont été engagées et vont être amplifiées. Les premiers résultats sont là : la stabilisation de la courbe du chômage, et le recul du  chômage des jeunes. Je suis confiante dans les autres résultats à venir. Au-delà des approches partisanes et idéologiques, j’appelle chaque élu, l’ensemble des chefs d’entreprises de ce territoire, à se mobiliser pour faire gagner ce « pacte de  responsabilité », véritable cap pour retrouver la croissance et l’emploi."

Du côté d'Europe Ecologie les Verts…

Alain Fabre Pujol, candidat à la mairie de Nîmes: "Je veux d'abord saluer l’annonce par le président de la République de quelques réformes d’ampleur: loi sur la fin de vie, refonte du CICE jusqu’ici accordé sans contreparties, approfondissement de la décentralisation. Mais au-delà des annonces, des actes concrets sont attendus pour rassurer les ménages sur la CSG qui ne peut être la contrepartie à la suppression des contributions sociales (…) J'ai été gêné par l’absence de dimension environnementale du discours. La bataille pour l’emploi passe par l’écologie : c’est la transition énergétique qui créera les emplois de demain".

Du côté du Front de gauche… 

D.R/C.M Sylvette Fayet, candidate Front de gauche aux municipales nîmoises.

 

Sylvette Fayet, candidate à la mairie de Nîmes : "Je suis profondément indignée des annonces faites par le président de la République. Le pacte de responsabilité est un véritable pacte d'irresponsabilité sociale. Les 30 milliards de cadeaux supplémentaires au patronat, avec la fin annoncée des cotisations familiales, sans véritables contre-parties,  montrent la volonté de poursuivre le traitement de choc libéral. Les Nîmoises et les Nîmois, comme l'ensemble des Français, n'ont rien de bon à attendre de ces vieilles lunes libérales qui renforceront encore l'austérité qui touche déjà les plus fragiles. Le Président fait aussi le choix de tourner le dos à la gauche en réussissant le tour de force de n'annoncer aucune mesure de justice sociale en 2h30 de conférence de presse. Où est la gauche ?"

Du côté des extrêmes… 

Julien Sanchez, candidat FN à la mairie de Beaucaire : "Il y a plusieurs choses à retenir de cette conférence de presse terne, sans bonne surprise, sans changement de cap… D'abord, sa longueur insupportable, l'absence de différence entre le discours de François Hollande et celui de l'UMP, la soumission totale et dogmatique du Président à l'Union

Européenne, le détricotage de la nation : le Président voulant plus de décentralisation, fusionner des régions, à la façon des länder allemands. Ce qui l'intéresse c'est l'Europe et les eurorégions. La France ? Connaît pas ! Bref, une conférence de presse sans surprise".

Le NPA du Gard : "On n'en attendait pas grand chose, on n'a pas été déçu. Entre exercice habituel d'autosatisfaction et de profession de foi au goût austère, les premiers vœux d'Hollande ont présenté une feuille de route 2014 encore pire que celle de 2013. 

Source : NPA du Gard.

Pour répondre à la « crise historique », le président, sûr de lui, réaffirme ses grandes décisions de l'année qui se termine : maîtrise des dépenses, mise en place du pacte de compétitivité,, pacte de « responsabilité » avec le patronat dont les « charges » seront allégées contre une vague promesse d’embaucher ,le tout évidemment dans un« esprit de justice »... Hollande est formel : « Nous avons engagé le redressement ». Il n'est pas sûr que les millions de chômeurs, les salariés licenciés ou à l'emploi menacé comme à PSA, à ArcelorMittal, chez Good Year, Call Expert ou chez Fralib partagent son appréciation".

Yoan Gillet, candidat à la mairie de Nîmes pour les municipales : "Le déni de réalité auquel se livre le chef de l'Etat est à l'image de celui de ses prédécesseurs.Tant que l'Europe gardera une place si importante dans la politique de nos dirigeants, tant que nos dirigeants ignoreront les problèmes liés à l'immigration et tant que nos dirigeants ne redonneront pas la parole au peuple de France, la situation ne pourra évoluer que dans le mauvais sens.Les mots « relance », « modernisation », « bataille », « chantier », « simplification » auront raisonné une fois de plus. Voilà plusieurs décennies que nous les entendons de la bouche de l'UMPS dans le seul but d'essayer d'endormir les électeurs".

Non inscrits...

Fabien Gabillon, ex candidat PS à la mairie d'Alès, exclu du parti en décembre : "L’ensemble des propositions de François Hollande ont une logique et une cohérence nettement affirmée, son discours est pour la première fois bien charpenté, on sait maintenant parfaitement où l’on va, et c’est déjà beaucoup! Il affirme sans doute de manière sincère qu’il est social démocrate, sauf que la sociale démocratie est basée sur un principe, la volonté du progrès social, et sur une méthode, le compromis entre le capital et le travail. Or on voit aujourd’hui clairement ce qu’il donne au patronat, la contre partie pour les salariés est moins évidente... Si baisser les charges des entreprises était nécessaire, j’eusse préféré que cette baisse bénéficie à 50% à l’entreprise et à 50% aux salariés par une augmentation du salaire direct...

D'autres réactions à venir...

Coralie Mollaret

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