Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 23.01.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 174 fois

CONSEIL GENERAL. Damien Alary défend bec et ongles le budget

Dans un classement intitulé "Ces élus qui nous coûtent chers", le journal Le Figaro égratigne la ville de Nîmes. De quoi donner un argument à Damien  Alary, président du conseil général du Gard, pour parer les attaques de son groupe d'opposition qui se compose d'élus à la ville de Nîmes.

Comme on s'y attendait, le débat d'orientation budgétaire de ce matin a été mouvementé. Les échanges acides entre le président du conseil général Damien Alary et les élus d'opposition ont fait passer ces trois heures d'allocutions comme une lettre à la poste, ou presque. Avec un ton grave, "sincère", Damien Alary a de nouveau expliqué que "le département du Gard traverse, comme beaucoup d'autres, une période difficile. Nos recettes ne suivent pas nos dépenses". Et de faire état de la "flambée" des allocations, inhérente au chômage et au vieillissement de la population gardoise : "de 2012 à 2013 la part du RSA dans le budget est passée de 136,1 millions à 145,8 millions et les autres dépenses sociales vont de pair. Mais il faut rester vigilants et poursuivre nos actions ambitieuses en gardant les pieds sur terre".

Cette remarque sonnait comme un argument de défense anticipé face à une droite qui avait déjà déversé sa satire dans la presse. Les conseillers Thierry Procida (UDI) et Laurent Burgoa (UMP) ont d'ailleurs réitéré leurs critiques en dégainant sur l'augmentation des droits de mutation, avec notamment la hausse de la taxe pour la publicité immobilière. "Il nous est présenté un projet sec qui propose de passer le taux de 3,8 à 4,5% pour toutes les transactions immobilières à compter du 1er mars 2014. Le département durcit l'offre sur les transactions immobilières. Pour un bien de 150.000 euros, cela représente une augmentation de 1600 euros, soit plus d'un SMIC ", lance d'abord Laurent Burgoa dont le pas fût aussiôt emboité par Thierry Procida : "pensez aux emplois ! Alors vous les socialistes c'est toujours pareil, c'est l'impôt".

Thierry Procida (UDI). D.R/

"Chiche". Au fil de ces échanges enflammés, la riposte socialiste ne s'est pas faite attendre et le débat s'est alors irrésistiblement orienté vers la politique nationale et ses acteurs. "C'est vous qui me parlez du marché immobilier ? N'oublions pas que c'est Mr Fillion qui a allongé le délais de 15 à 30 ans pour les plus-values immobilières. François Hollande l'a abaissé à 22 ans", lance Damien Alary, ajoutant : "les 1600 euros dont vous parlez sont lissés dans le prêt, puisque bien souvent lorsqu'on achète un bien on ne paie pas comptant".

Pour l'opposition, le président du conseil général devrait grignoter sur l'aide à l'économie et les autres subventions puisque "ce ne sont pas les compétences premières du département". "Je dis chiche ! Si vous arrivez au pouvoir est-ce que vous allez arrêter de subventionner les 700.000 euros de l'aéroport Nîmes-Garons ? Allez-vous arrêter de subventionner les chambres consulaires ?", réagit le député EELV Christophe Cavard. "De toute façon vous ne votez pas les recettes, mais les dépenses oui ! (…) Vous êtes bien contents lorsque le conseil général finance certaines associations ! (…) Vous savez, vous êtes capable du meilleur et du pire, mais dans le pire vous êtes le meilleur", conclut le président du conseil général.

Coralie Mollaret

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