INTERVIEW "Je vais proposer ma vérité, ce que je suis", assure l'humoriste Anthony Joubert
Le comédien et humoriste Anthony Joubert est un enfant du sud. Un enfant qui a tenté sa chance à Paris mais qui n'a pas pour autant oublié ses racines. La preuve, aujourd'hui il vit du côté d'Arles et ne manque pas de venir présenter ses nouveaux spectacles dans la région dès que l'occasion se présente. Ce sera une nouvelle fois le cas ce samedi 25 janvier 2014 à 20h30 à Saint-Martin-de-Valgalgues.
ObjectifGard : Pourquoi êtes-vous aussi présent dans le Gard, ces derniers mois ?
Anthony Joubert : Je connais très bien le Gard puisque je vis à Arles. Nîmes et Alès sont deux villes où j'ai beaucoup joué et présenté plusieurs de mes spectacles.
OG : Ce samedi vous présentez la saison 2 de votre spectacle, de quoi allez-vous parler ?
Comme pour la première saison, je vais beaucoup parler de moi. Dans le premier spectacle, je me faisais mettre dehors par mon père et virer par ma copine. Dans la saison 2, je monte à Paris, je parle donc de mes rencontres, de ma tournée, des émissions de radio, de ma micro-notoriété. La vie à Paris est différente du sud. Les gens vivent à 200 à l'heure, on dort dans une maison de 10m2, on prend le métro pour aller travailler et puis, en tant qu'humoriste, faut avoir les épaules pour s'imposer.
Comment êtes-vous tombé dans le monde du spectacle ?
C'est ma timidité. J'étais renfermé sur moi, comme un autiste. Avec le temps, j'ai fini par ouvrir le masque. Le vrai départ, je crois que c'était au collège où je m'amusais à imiter Elie Kakou pour plaire à mes amis. Et aujourd'hui, j'ai coutume de dire que la scène est une forme de thérapie, une thérapie rentable.
Que pensez-vous des humoristes d'aujourd'hui ?
Je les adore personnellement. Tous propose quelque chose de différent, j'aime savoir que l'on fait tous le même boulot mais pas dans la même catégorie. Certains utilisent les ressorts de l'humour noir, d'autres s'amusent des situations de la vie, je trouve qu'il y a vraiment de la place pour tout le monde.
Et les polémiques actuelles notamment autour de Dieudonné, vous avez un avis ?
Pas spécialement, ce que je sais, c'est que l'on peut rire de tout même si aujourd'hui, on sent que le poids des sujets politiques est de plus en plus présent. L'humour ne doit pas faire de la peine à l'autre, c'est la frontière qu'il faut respecter. Un humoriste doit bénéficier d'une totale liberté d'expression mais il doit être vigilant pour ne pas être borderline dans ses propos. Par contre, je suis contre l'interdiction des spectacles.
Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques heures de votre entrée sur scène à Saint-Martin-de-Valgalgues ?
J'espère qu'il y aura du monde et que le spectacle plaira. En tout cas, je vais proposer ma vérité, ce que je suis. Il n'y aura qu'un seul personnage sur scène : moi.
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