Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 27.01.2014 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 180 fois

EN IMAGES. Nîmes 2014 : Suivez le porte-à-porte des équipes de Sylvette Fayet (Front de Gauche)

Florence et Omar en pleine discussion politique.  D.R/C.M

Il est 14h à la permanence de la liste "Vivons Nîmes Ensemble" de Sylvette Fayet, candidate Front de Gauche qui a récemment ouvert son local place de la Révolution… Ca ne s'invente pas ! A l'intérieur, point de Sylvette Fayet. Prise ce matin chez son dentiste, la candidate communiste doit honorer d'autres obligations cet après-midi. Mais malgré son absence, les souris rouges ne dansent pas pour autant : devant la porte d'entrée, des milliers de tracts à distribuer pendant la campagne, obstruent l'entrée.

Aujourd'hui, ce sont Samuel, Florence et Eric qui vont s'atteler au porte-à-porte et à la distribution dans la rue. Loin de la basse besogne, le tractage est plutôt vu comme "un moment privilégié où nous sommes en contact direct avec le citoyen". Ce même contact qui pourra faire "tilt" le 23 mars dans l'isoloir.

Eric, Florence et Samuel. D.R/C.M

Dans le viseur de l'intrépide équipe : le coeur de ville, coté boulevard Amiral Courbet. La marche, à l'instar d'un bon verre de vin, délie incroyablement les langues. Alors, avant d'arriver à leurs premières portes, les militants s'épanchent sur les raisons qui les ont poussées à rejoindre le parti communiste, composante du Front de Gauche.

"Moi, je me suis engagé en 2011. Ce qui m'a plu c'est l'incroyable élan des forces de gauche qui se sont réunies", témoigne Samuel. Outre le militantisme, le Nîmois est éducateur spécialisé à Avignon. Florence, quant à elle, est professeur de sciences physiques au lycée Daudet. Elle partage volontiers les propos de son camarade et ne manque pas d'insister sur "l'héritage communiste, comme la sécurité sociale" dont certains en bénéficient sans en savoir l'origine.

Portable dans une main et tract dans l'autre, l'opération tractage peut débuter...

Un quart d'heure plus tard, l'opération porte-à-porte est enclenchée. Les militants se séparent pour couvrir le terrain, mais un lundi après-midi, les sonnettes retentissent plus que les portes ne s'ouvrent.

Les premières tentatives ne sont pas très concluantes : "cela ne m'intéresse pas", vocifère à travers l'interphone une habitante. "Ah, non désolée, mon mari n'est pas là", lance une retraitée du haut de son balcon. Plus loin, de jeunes électeurs à la coiffure originale crient à l'anarchisme : "les politiques ne servent à rien ! Vive l'anarchisme". Il faut de tout pour faire un monde, après tout !

A défaut de rencontrer les habitants, les militants diffusent les tracts dans les boites aux lettres. D.R/C.M

Les boites aux lettres sont de parfaits recours pour diffuser les petits dépliants qui vantent les bonnes intentions du Front de Gauche.

Près d'un café, Florence repère un homme attablé qui sirote son demi… Le sourire chevillé au visage, elle s'approche et échange quelques mots. Se revendiquant de gauche, Omar oriente le débat vers François Hollande "trop mou" à son goût. Visiblement, les municipales ne sont pas sa première préoccupation. "Oh, je ne sais pas exactement ce que fait le maire. Mais je sais qu'il faut un maire de gauche", poursuit le citoyen. Et de mettre un point d'honneur sur la question de la sécurité : "moi-même je suis d'origine algérienne et j'ai parfois honte de ce que certains font".

D.R/C.M

Quelques tables plus loin, plusieurs femmes tendent l'oreille. Florence se dirige alors vers elles. "Ah, mais je travaille pour la mairie", lui répond l'une d'entre elle avec dédain. Un peu plus loin, même réponse mais cette fois plus gênée…

L'horloge tourne ! Florence active le pas, lorsque soudain un couple l'interpelle : "attendez, attendez, où pouvons-nous nous inscrire pour les municipales ?". Des Nîmois mal informés ? Les inscriptions sont closes depuis le 31 décembre. Il va falloir attendre les prochaines élections de 2020 pour s'inscrire…

D.R/C.M

De son côté, rodé au refus, Samuel annonce directement la couleur à ses interlocuteurs en expliquant que son tract concerne les municipales. Ces derniers émettent moins de résistance à ouvrir la porte pour déposer les tracts dans la boite aux lettres. Pour les débats, il faudra repasser… Finalement, les conversations les plus sensées se font autour d'un bon verre dans le bar du coin !

Coralie Mollaret

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