FAIT DU JOUR. Sativex : un débat fumant !
En début d'année le ministère de la Santé a donné son feu vert pour la commercialisation du Sativex, un spray buccal à base de cannabis. Une décision qui alerte l'Académie de médecine. A Nîmes, la pharmacienne Martine Wolber décrypte pour nous le dossier.
Voilà qui est fait ! Début janvier, les autorités sanitaires françaises ont autorisé la mise sur le marché (AMM) du Sativex. Une étape préalable, à la commercialisation du produit "qui ne se fera pas faite avant 2015", prévient Martine Wolber, de la Grande Pharmacie du Caderau à Nîmes. Le Sativex est un spray buccal à base de cannabis autorisé dans 17 pays d'Europe. En France, il faut savoir que depuis 1953 le cannabis est tout simplement banni de la pharmacopée (ouvrage encyclopédique recensant principalement des plantes à usage thérapeutique, NDLR). C'est dire combien la décision du ministère n'est pas anodine…
Fabriqué par le laboratoire espagnol Almirall, l'objectif premier de ce spray est "de soulager les personnes atteintes de la sclérose en plaques. Ces patients souffrent de contractures involontaires et douloureuses qui découlent des lésions nerveuses entraînées par cette maladie", précise la spécialiste.
Reste que dans le Gard et en France le sujet fait débat. L'Académie de médecine, qui a émis de sérieuses réserves quant à son usage, s'étonne de voir associer le delta-9-tétrahydrocannabinnol (THC) et le cannabidiol (CBD), les deux principes actifs du médicament. Selon eux, les risques que fait courir le THC sont incompatibles avec un usage thérapeutique, comme les risques de "dépendance psychique et physique". En outre, il faut bien "huit semaines pour éliminer toutes traces de cannabis dans l'organisme". Ce qui est assez "exceptionnelle" pour un médicament.
Se prévalent de toute polémique, Martine Wolber rappelle : "il y a d'autres produits auxquels ont peut être dépendant comme les substitutifs morphiniques destinés aux patients qui ont déjà des problèmes d'addiction". En outre, l'usage du Sativex sera "très bordé", "seul le neurologue pourra délivrer ce médicament pour une durée de six mois". Et à la pharmacienne de conclure : "vous savez, si ça peut apporter un bienfait aux patients, cela nous satisfait". Attendons donc les premiers résultats…
Coralie Mollaret
Actualités
Voir PlusActualités
NÎMES La 3e édition de la Journée du handicap et du parasport est reportée
Alès-Cévennes
ALÈS La CGT annonce un 1er mai placé sous le signe de la paix et de la solidarité
Actualités
OCCITANIE Le club des organisateurs d’évènements sportifs d’Occitanie est lancé
Actualités
DIRECT VIDÉO Le Club Objectif Gard : le grand débat des municipales à Pont-Saint-Esprit
Actualités
SAINT-CHRISTOL-LÈS-ALÈS Le nouveau Weldom a ouvert ses portes
Actualités
GARD Les inscriptions pour la Veni Vici sont ouvertes
Actualités
NÎMES Naissances, décès : l’état civil du jour
Actualités
LAUDUN-L'ARDOISE Le 1er Régiment étranger de génie célèbre Camerone les 30 avril et 1er mai
Actualités
ALÈS Albane Julien, une boutique dédiée au bien-être de vos animaux de compagnie
Actualités
NÎMES La romancière Clara Héraut en dédicace ce samedi chez Cultura
Actualités
AIMARGUES La Royal Canin Foundation annonce son soutien à l’association « Les Chiens du Silence »
Actualités
GARD Yann Gérard est le nouveau secrétaire général de la préfecture
Actualités
FAIT DU JOUR Feria de Pentecôte 2024 : demandez le programme !
A la une