NÎMES 2014. Ralliée à Françoise Dumas, la communiste Catherine Bernié-Boissard a choisi "l'efficacité"
Place Montcalm, hier matin. La conseillère municipale PCF, Catherine Bernié-Boissard a créé la surprise, à l'occasion de la présentation des soutiens de Françoise Dumas pour les municipales de Nîmes. Vêtue d'un pull-over bleu électrique, la déserteuse a réaffirmé son idéologie communiste et a assuré que sa décision n'engageait qu'elle. Aux côtés du président du conseil général Damien Alary, avec qui elle semble avoir lié une amitié profonde inhérente à leur combat politique, Catherine Bernié-Boissard a expliqué : "j'ai posé des questions à Sylvette Fayet et son équipe. J'ai attendu les réponses, tardives, et lorsque je les ai eues, je n'ai pas été satisfaite". Sylvette Fayet, tête de liste Front de gauche, n'est autre que son ancienne rivale aux élections internes du Parti Communiste. C'est elle qui, en octobre dernier, avait majoritairement séduit les militants en portant la ligne du non-ralliement au premier tour - pour cause de divergence sur le plan national - avec le PS.
Par ce choix, Catherine Bernié-Boissard estime rechercher "l'efficacité pour faire aboutir une alternative à Nîmes (…) J'ai ainsi accepté la proposition qui m'a été faite par Françoise Dumas". D'une seule voix, les soutiens de la candidate PS, le député EELV Christophe Cavard, l'ancien premier adjoint Alain Fabre-Pujol, ont plaidé pour l'union dés le premier tour. Un gage de réussite pour battre "une droite unie confortée par une extrême droite en embuscade". Et à la conseillère municipale PCF d'ajouter : "un mouvement puissant capable d'entrainer l'électorat de gauche et la population (…) Il faut être ouvert et rassembleur afin de comprendre et de suivre les évolutions de la société".
"N'est pas Alain Clary qui veut", fait remarquer Damien Alary, en allusion à la personnalité de l'ancien maire PCF, arrivé en tête de la gauche aux dernière municipales. Reste à savoir qu'elle sentence réserve le PCF à sa brebis dissidente ? "Vous savez, le mur de Berlin est tombé en 89, Staline est mort en 53 et on commémore en 2014, l'assassinat de Jean-Jaurès… Je pense que je ne risque pas grand chose", conclut-elle avec un léger hochement d'épaules.
Coralie Mollaret
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