MALI. L'heure du grand départ a sonné pour les Nîmois
Ils sont en route direction Roissy où ils prendront, demain matin, l'avion pour Bamako, la capitale du Mali. "Ils", ce sont les 50 soldats du 503 ème régiment du train basé à Nîmes-Garons qui vont apporter leur "soutien logistique aux forces françaises" de l'opération "Serval". Une opération de soutien à l'armée malienne pour lutter contre les groupuscules extrémistes et reconquérir le nord du territoire.
Ce sang neuf vient remplacer les deux escadrons qui terminent leur mission en Afrique. "On est en train de réduire le volume de nos forces sur place conformément à ce qui était prévu", explique colonel Renaut, le chef de corps. Des déclarations qui corroborent avec celles du chef de l'état : en janvier dernier François Hollande avait expliqué que les effectifs militaires français seraient ramenés de 2.500 à 1.000 hommes d'ici la mi-février.
Regroupés au sein du bataillon "Camargue", c'est un hommage que le colonel Renaut a voulu rendre à sa terre d'accueil : "nous avons voulu réaffirmer notre appartenance au-delà des frontières et nous en sommes fiers". Au total, plusieurs centaines de soldats composent le bataillon dont 180 du 503 ème régiment du train, basé à Bamako et à l'est du pays.
Sur le terrain, les soldats nîmois vont "changer les roues, opérer différentes répartitions sur les véhicules et le matériel, secourir si cela est nécessaire", poursuit le chef de corps. Pour se faire, les militaires se sont entrainés plusieurs semaines. Des experts les ont aussi formé sur les us et coutumes de ce vaste pays qui fait deux fois et demi la France. Enfin, richesse culturelle de la France oblige, des soldats connaissaient les dialectes Peuls ou Bambara du pays… Un plus.
Famille et devoir. Si la situation "n'est pas dangereuse", les conditions extrêmement difficiles font naître des risques : "il fait chaud, plus de 40° à l'ombre en cette période de l'année (…) Les terrains, routes sont aussi très rocailleuses et peuvent déchirer les pneus, la poussière est permanente…".
Alors, c'est à la foi le coeur plein de bravoure et de tristesse que nos soldats partent au Mali. "C'est vrai que c'est compliqué pour la famille. Mais c'est aussi notre devoir. Et puis, partir dans un théâtre qui vient de s'ouvrir, c'est très intéressant. Je suis heureux d'aller là-bas. Il faut bien avouer que les militaires recherchent aussi l'adrénaline", témoigne Johan Groult, 26 ans, marié et papa d'un petit garçon.
Coralie Mollaret
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