Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 19.02.2014 - elodie-boschet - 2 min  - vu 489 fois

ALÈS Les assistantes au personnel enseignant créent leur collectif

Marie-Noëlle Lango, Martine Sagit et Valérie Brouillet. Photo DR/EB

Embauchées par la collectivité, elles sont connues sous le nom d'Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) et ont pour mission d'accompagner l'instituteur au quotidien pour l'accueil des enfants, l'animation des activités organisées pendant la journée et l'hygiène des tout-petits. Confrontées aujourd'hui à une dévalorisation de leur métier et face à une réforme des rythmes scolaires qui aurait tendance à les oublier, Valérie Brouillet, Martine Sagit et Régine Vidal, exerçant toutes trois sur le bassin d'Alès, ont décidé de s'unir en créant un collectif. Ce dernier est porté par la coordination syndicale départementale CGT, avec Marie-Noëlle Lango, secrétaire, et Dany Rambaud, ancien directeur des services aux Salles-du-Gardon.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis sa formation, le collectif organisait une assemblée générale à la Bouse du travail à Alès afin de créer un réseau solidaire avec les Atsem et les "faisant-fonction", autrement dit toutes celles qui remplissent les missions d'une Atsem sans être titulaire du concours de la fonction publique et obtiennent donc un salaire moindre à la fin du mois. Au centre des préoccupations se trouve la réforme des rythmes scolaires, "révélatrice" des difficultés rencontrées par les agents dans leurs missions. "La réforme a mis en lumière toutes leurs problématiques car l’État s'est déchargé sur les collectivités et celles-ci, par manque de moyens, se tournent vers les Atsem" explique Dany Rambaud. Et de poursuivre : "On leur fait accomplir des tâches où la limite entre enseignants et Atsem devient de plus en plus floue". Et selon le collectif de femmes, "les premières victimes, ce sont les enfants".

Leurs revendications portent donc sur une reconnaissance "beaucoup plus importante" de leur profession, un renforcement des effectifs et de la formation et une "dé-précarisation" du métier. Elles souhaitent également être sollicités sur le sujet de la réforme des rythmes scolaires afin de pouvoir donner leurs avis, au même titre que les autres acteurs de l'enseignement. Le collectif tiendra une assemblée générale à la Bouse du travail de Nîmes le 19 mars prochain.

Elodie Boschet

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