Le handicap, c'est l'un des grands sujets de campagne de Brahim Aber, qui mène la liste "Identité alésienne" à Alès. Vendredi dernier, il avait rassemblé son équipe au bar des alliés pour échanger sur les difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite qui souhaitent se déplacer dans la ville. Pour l'occasion, Angélique, une jeune femme handicapée, est venue témoigner. Elle a décidé de s'engager en politique aux côtés de Brahim Aber "pour que les choses changent".

"Je crois que la personne la plus adaptée pour parler de l'accessibilité, c'est moi" a commencé Angélique, devant un auditoire attentif. "À Alès, c'est impossible de sortir seul en ville si on est en fauteuil roulant. Les trottoirs sont trop hauts, les places de parking ne sont pas assez grandes, les arrêts de bus ne sont pas accessibles, le Gardon non plus..." La liste est longue. Pour la jeune candidate, il ne faudrait pas grand chose pour que les personnes à mobilité réduite puissent circuler sans difficultés. Et des propositions, elle en a quelques-unes : "Il faudrait mettre en place des pentes amovibles devant les magasins (...), des ascenseurs pour pouvoir accéder à certains bâtiments (...), un signal sonore sur les feux pour les malvoyants (...) et des routes avec moins de trous !" À son tour, Brahim Aber, a lancé l'idée "de piétonniser le centre-ville sur une période donnée" afin de laisser le libre accès aux handicapés. "Aujourd'hui, en France, la ville la plus adaptée c'est Grenoble. Il faudrait voir si c'est adaptable à la ville d'Alès" poursuit-il. Pour Angélique, il serait également nécessaire de faire un travail de sensibilisation auprès de ceux "qui ne respectent pas les mesures mises en place pour les handicapés".