Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 10.03.2014 - eloise-levesque - 3 min  - vu 153 fois

TAUROMACHIE. Les candidats à la mairie de Nîmes débattent au café-toro

D.R/

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Les 6 prétendants au fauteuil de maire se sont succédé pendant un mois au traditionnel café-toro organisé chaque semaine par la coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard. L'occasion de prendre la température sur la position de chaque candidat à propos des enjeux de la politique taurine de la ville. Bilan.

L'un  des premiers sujets de préoccupation des associations ce samedi était la réintégration de Nîmes dans l’Union des Villes Taurines de France (UVTF) (la ville avait été exclue en 2006) : "La coordination pense que le retour dans l’UVTF est indispensable afin d’y jouer un rôle important compte tenu des nombreux aspects réglementaires à revoir, et de la

nécessité d’avoir une action offensive dans la défense de la tauromachie. Les confirmations d’alternatives en France ne doivent pas être un obstacle au retour dans l’UVTF.

Nîmes, se disant capitale de la tauromachie française, se doit d’avoir un rôle leader pour qu’elle puisse devenir une réelle autorité pour le cadre réglementaire de la tauromachie, et se donne les moyens, pour cela, dans son fonctionnement", insistent les participants. Du côté des candidats, tous se disent favorables à un retour de Nîmes au sein de l’UVTF, même si leurs avais divergent. JP. Fournier (UMP) et E. Firoud (Sans étiquette) y mettent des conditions de forme (maintien des confirmations d’alternatives, et demande venant de l’UVTF) qui peuvent empêcher l’aboutissement de vœu de la coordination taurine. JP. Boré (Tous pour Nîmes) et Y. Gillet (FN) laissent penser que les conditions d’acceptation seront à négocier en prenant l’avis des Clubs Taurins. Enfin, F. Dumas (PS) et S. Fayet (Front de gauche) ne posent pas de conditions préalables, et pensent que Nîmes doit tenir son rang dans l’UVTF sans volonté hégémonique.

Deuxième enjeu de taille : la gestion. 

Les candidats PS, UMP et Sans étiquette sont d’accord (soit parce qu’ils le souhaitent, soit parce qu’une délibération du Conseil Municipal l’a déjà acté) pour maintenir le cadre d’un

fonctionnement en Délégation de service public (DSP). Le FN et le Front de gauche souhaitent revenir à une gestion en Régie Municipale. JP.Boré quant à lui reste flou sur la poursuite de gestion en DSP après 2014, renvoyant la décision à une consultation avec les Clubs Taurins.

Selon la coordination, quels que soient les modes de gestion, "il est nécessaire qu’existent des contre-pouvoirs pour évaluer les résultats financiers et qualitatifs : La Commission Municipale qui suit l’exécution de tous les appels d’offres et des DSP de la ville semble compétente pour examiner tous les ans les résultats financiers et les publier. La Commission taurine extra municipale, pourrait, dans un rapport annuel, être l’organe d’évaluation qualitatif des résultats «artistiques» de la tauromachie. L’important est surtout que ces organismes restent autonomes et ne soient jamais en situation d’obligés du pouvoir de l’adjudicataire ou du politique (dépendance financière ou avantages induits)".

L’accès des arènes aux personnes à mobilité réduite

F.Dumas voit la nécessité d’augmenter le nombre de places et de repenser la question en terme «d’égal accès aux places», qui concerne beaucoup plus de personnes que les

seules personnes à mobilité réduite. Elle sait que des solutions techniques existent, compatibles avec les exigences d’un site historique.

JP. Fournier a annoncé quant à lui que le nombre de places pour les personnes à mobilité réduite serait doublé, soulignant le coût d’un tel dispositif au niveau du manque à gagner (1

place prenant en fait 2 places de première). Cette nuance du maire sortant a provoqué l'indignation de la coordination qui a affirmé que "155 places de première sont occupées par des invités ou des élus valides ne payant pas leurs places. Nous demandons expressément de porter leur nombre au minimum de 21 emplacements exigé par la réglementation".

E. Firoud souhaite lui aussi mettre les fonctionnaires de l’État devant leurs responsabilités, compte tenu que cela est maintenant une obligation.

Eloïse Levesque

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