Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 10.03.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 196 fois

UZES. La CGT interpelle les candidats aux municipales pour obtenir un local

Dans la cour de la mairie d'Uzès, cet après-midi, les salariés ont improvisé une séance de conseil juridique avec une jeune femme, pour revendiquer un local permanent

Une quarantaine de salariés, selon l'Union locale des syndicats, étaient présents cet après-midi dans la cour de l'hôtel de ville d'Uzès pour demander au maire, une nouvelle fois, un local permanent destiné aux conseils juridiques aux employés.  Après plusieurs années de combat, ces derniers profitent aujourd'hui de la campagne électorale pour interpeller les candidats des différentes listes.

"A Alès, Bagnols, Beaucaire,  Nîmes, Avignon, des locaux équipés  sont mis à disposition de la CGT. Inversement  sur Uzès et l’Uzège, la reconnaissance du droit à l’information est dérisoire voir inexistante. Il est vrai qu'on nous prête, sur demande, un local à la mairie, mais il n'est pas permanent. On y va que deux jours par mois. Pour effectuer des conseils juridiques, on a besoin  de documentation, d'un téléphone, d'Internet. D'autant que les demandes des salariés en la matière augmentent de façon constante depuis quelques années", nous explique Michel Mahieux, employé à la mairie d'Uzès et membre de l'Union locale des syndicats. Sur place, les syndicats C.G.T. d’Haribo, des hospitaliers, des territoriaux, issus de l’Éducation, de la SEDI, de la  Cave de Bourdic étaient tous représentés dans la cour de l'hôtel de ville ce lundi, pour faire entendre leur voix.

"On a envoyé 50 courriers au maire depuis qu'il est à la tête de la ville, c'est à dire depuis 30 ans. On a été reçu une fois en 2008, au début de son 5e mandat. Mais il esquive. On a donc décidé d'attaquer l'institution au tribunal administratif il y a 8 mois. La procédure est toujours en cours. Malheureusement, en cas de victoire, ce n'est pas le maire qui paiera mais la collectivité", ajoute Michel. "Leur revendication est légitime. Elle répond à une obligation du principe fondamental de la liberté syndicale. Ils ont droit à un local aménagé", renchérit Eve Soulier, avocate de l'intersyndicale.

Face à cette situation, l'Union locale a décidé d'inviter les candidats à municipales à signer un engagement pour une mise à disposition rapide d’un local équipé. Cinq jours après sa demande, l'organisation a reçu trois réponses positives, de Martial Jourdan ("Uzès +"), de Caroline Sépet ("Ensemble pour Uzès") et de la liste "Pour Vallabrix".  Elle reste en attente pour les autres candidats du bassin d'emploi de la ville et d'Uzès (Jérôme Maurin, Chrystelle Jimenez et Jean-Luc Chapon, le maire sortant).

De son côté, Jean-Luc Chapon, maire UMP depuis 1983, brigue actuellement son 6e mandat et reste ferme : "On n'a pas de salle définitive à leur proposer. La CGT n'est pas la seule organisation à désirer un local et on ne peut pas leur faire de traitement de faveur. En revanche, ils disposent d'une salle qu'ils partagent avec les associations et qu'ils peuvent avoir dès qu'ils en font la demande". Paradoxalement, selon l'avocate de l'Union Locale, le maire aurait récemment envoyé un courrier disant qu'il ferait tout pour satisfaire la demande des salariés... Affaire à suivre.

Eloïse Levesque

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