ALÈS. Un premier Conseil de la culture pour la ville ?
Dans le cadre de sa campagne électorale, la liste "Alès Ré-Unie" a organisé hier soir un Conseil de la culture "virtuel", qui sera mis en place en cas de victoire du Front de gauche. Une vingtaine d'acteurs associatifs et militants étaient présents. Objectif : réfléchir et échanger pour construire la politique culturelle de la ville. Une nouvelle occasion pour les colistiers de la liste d'insister sur leur programme.
"Les festivals, le Cratère, des concerts gratuits, l'offre en matière de culture est importante à Alès mais elle n'est pas vraiment reconnue. Ce qui manque aujourd'hui, c'est la pratique. Il faut la démocratiser. Que les habitants se sentent concernés pour s'y intéresser", ainsi Xavier Aliot, colistier de la liste du Front de gauche et formateur aux techniques numériques, a-t-il ouvert le débat hier soir, dans les locaux de la permanence d'"Alès Ré-unie". Sur place, ce constat a été suivi par plusieurs habitants et membres associatifs. Reste à savoir comment prendre cette question à bras le corps.
"J'habite à Alès depuis des années, et je suis musicienne. Je n'arrive pas à trouver ma place artistique dans cette ville. Quand j'ai des enregistrements à faire, je vais à Paris", indique une musicienne. "13 500 visiteurs étaient venus voir l’expo consacrée au peintre Joan Miró au musée Pierre André Benoit. C'est un bon bilan. Pourtant, de nombreux Alésiens ne savent toujours pas où il se situe. Ce musée a quand même 25 ans ! Il manque une politique culturelle dans cette ville", affirme une autre participante. "Oui, il faut améliorer la signalétique et les panneaux!", renchérit Xavier Aliot qui tient à faire passer les messages du programme pour les municipales : "Pour inciter les jeunes à appréhender la culture dès leur plus jeune âge, il faut par exemple rendre les transports gratuits, soutenir les associations et les initiatives collectives". Et à Mireille Jullien, n°4 de la liste, d'ajouter : "Il y a aujourd'hui peu de locaux dédiés aux activités culturelles. Nous proposons de fonder une cité des associations. Pas un lieu où l'on peut simplement louer une salle, mais un espace où les artistes noueraient des contacts pour créer des événements ensemble". "Pour quel budget?", lance un participant. "On peut prendre sur le budget des festivités pour le concentrer sur la pratique. C'est un choix politique", répond t-elle.
Concrètement, ce soir, l'échange a surtout tourné autour des constats et des propositions du Front de Gauche. Peu d'initiatives nouvelles ont émergé. Affaire à suivre donc, si la liste de Jean-Michel Suau remporte le suffrage des Alésiens.
Eloïse Levesque
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