Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 12.03.2014 - elodie-boschet - 2 min  - vu 503 fois

FAIT DU JOUR À Boisset-et-Gaujac, le cheval de trait reprend du service

Le cheval de traie prénommé Vulcain mène la calèche entre Boisset-Gaujac et Anduze. Photo DR/EB

Pour occuper d'une façon un peu plus originale les enfants du centre de loisirs de Boisset-et-Gaujac, la mairie de la commune a lancé l'opération "Cheval territorial" pendant les vacances scolaires d'hiver. Les lundis et vendredis, Morgane Gouez, cocher professionnel et utilisatrice de chevaux attelés, propose aux enfants de rejoindre Anduze en calèche avec Vulcain, un élégant cheval de trait.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les enfants du centre de loisirs étaient absolument ravis de leur balade en calèche avec Vulcain. Bien mieux que le trajet en bus, cette autre façon de "voyager" a séduit les plus petits. Mais aussi les plus grands, puisque c'est d'abord Jack Brousse, maire de Boisset-et-Gaujac, qui a lancé l'idée. "Je suis un ancien cavalier et avant, j'avais deux juments. La proposition de Morgane Gouez m'a donc parue intéressante et je voulais apporter une nouvelle activité pour les enfants" explique le premier magistrat. "Nous avons signé une convention provisoire à titre d'essai. Si l'opération fonctionne et qu'elle rentre dans le budget, je proposerai sa mise en œuvre définitive en Conseil municipal... Si je suis élu bien sûr !" sourit-il.

Et visiblement, cette nouvelle activité remporte un franc succès auprès des plus petits, mais aussi de leurs parents. À 10 heures le matin, une dizaine d'enfants montent à bord de la calèche, en route pour Anduze. Accompagnés de Sébastien Delchidre, directeur du centre de loisirs, de Morgane Gouez, cocher professionnel, et d'Isabelle, "groom" qui assure la sécurité de l'attelage, la promenade d'une douzaine de kilomètres peut commencer dans les chemins de traverse.

Les enfants du centre de loisirs ont tous pu faire la promenade pendant leurs vacances. Photo DR/EB

Remplacer le transport classique par le véhicule "hippomobile"

Pour Morgane Gouez, passionnée par les chevaux depuis l'enfance, cette activité est l'opportunité rêvée de réintroduire le cheval de trait en ville, comme ce fut le cas pendant des siècles avant que l'automobile viennent transformer les habitudes de déplacements de la population. "L'objectif est de mettre le cheval territorial au service des collectivités pour qu'il rende des services publics. D'abord c'est un moyen écologique de voyager et à terme, cela permettrait de sauver une partie de notre patrimoine équin autrement que par la boucherie" indique Morgane Gouez, inquiète pour les neuf dernières races de chevaux de traits qu'il reste en France. Dans certaines villes, cette formule écologique et économique a déjà fait des émules. Certaines collectivités ont adopté le cheval territorial, parfois pour le ramassage scolaire ou encore pour la collecte des corbeilles publiques. Une belle alternative, acceptée volontiers par petits et grands.

Créer un projet pédagogique autour de l'animal

Outre sa réintégration dans la ville, le cheval territorial permet aussi de créer un projet pédagogique avec les enfants. Pendant le parcours, les petits ont pu enrichir leurs connaissances sur le cheval grâce aux explications du cocher professionnel. Sous un soleil éclatant, ils ont également observé autrement le patrimoine naturel et historique qui longe le circuit. "Nous apprenons à prendre le temps de découvrir de nouvelles choses que l'on a pas le temps de regarder lorsque l'on voyage en voiture" commente Morgane Gouez. Après une pause pique-nique au parc des Cordeliers à Anduze, l'attelage a rebroussé chemin pour regagner tranquillement le centre de loisirs. Âgés de 5 à 12 ans, les enfants n'auront pas besoin de se faire prier pour renouveler l'expérience...

Elodie Boschet

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