Dans le cadre de la semaine du rein, des dépistages gratuits sont actuellement dispensés un peu partout en France, et notamment dans le Gard. 12 étudiantes infirmières étaient aujourd'hui à l'hôpital d'Alès. La prochaine journée de sensibilisation se déroulera ce jeudi au centre Nephrocare à Nîmes.

"Le rein ne sert pas qu'à éliminer les déchets. Il maintient l'équilibre de l'organisme en sels minéraux, il produit des hormones, des enzymes et des vitamines indispensables à la fabrication des globules rouges par la moelle osseuse. Il est important de détecter très tôt les éventuelles insuffisances rénales pour éviter d'en arriver à des situations extrêmes : dialyse ou greffe", explique Anne-Marie Fargier, membre actif de la FNAIR (Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux).

Selon les médecins, près de 3 millions de Français souffrent de maladies des reins, et la plupart l'ignorent. Même si les insuffisances concernent plus volontiers les diabétiques, ceux qui souffrent d'hypertension ou de maladies cardio-vasculaires. "Il y a des gens qui ne veulent pas savoir, ou qui n'imaginent pas pouvoir être concernés", ajoute Anne-Marie Fargier. Le dépistage est pourtant simple. Une analyse d'urine, une prise de tension, un petit questionnaire, et le tour est joué. "Je venais rendre visite à mon père qui est en dialyse, donc je connais un peu mais je n'avais jamais pensé à me faire dépister. C'est en passant devant le stand des infirmières que j'ai décidé de le faire, par précaution. C'est mieux d'être prévoyant, et j'ai bien fait : je viens d'avoir mes résultats et j'ai quelques traces à contrôler. Je ne suis pas à l'abri. C'est mieux de le savoir", note Kamel, 37 ans, qui rentre confiant chez lui avec sa femme et son fils.

Au total, une bonne centaine de personnes sont venues contrôler l'état de leurs reins aujourd'hui à Alès. 10% ont été déclaré positif. Si l'insuffisance rénale peut concerner toute la population, le risque augmente après 60 ans.