Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 20.03.2014 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 303 fois

19 MARS 1962. Nîmes : les élus de droite boudent la commémoration

D.R/C.M

Hier après-midi, la préfecture du Gard, les responsables de la Fnaca (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) et les anciens combattants ont commémoré le 52 ème anniversaire du "cessez-le-feu" officiel de la guerre en Algérie. Une journée placée sous le signe du recueillement à la mémoire des victimes civiles, militaires de la guerre d’Algérie, et des combats au Maroc et en Tunisie.

Parmi les responsables politiques présents la députée socialiste Françoise Dumas, le conseiller général sans étiquette Bernard Auzon-Cape et la conseiller régional socialiste Corinne Giacometti… Aux abonnés absents : les élus de droite avec au premier chef Jean-Paul Fournier le sénateur-maire de Nîmes et Franck Proust, premier adjoint et député européen, opposés au déplacement de la date voté en 2012 par le Sénat. A travers un communiqué, Franck Proust estime que "cette date est un affront envers les familles des milliers de harkis et européens assassinés de mars à juillet 1962. Certes, les accords d’Evian ont été signés en mars 1962, mettant ainsi fin à un conflit sanglant qui a duré plus de sept ans. Mais ces accords ont aussi déclenché une folie meurtrière". Droit dans ses bottes, l'année dernière le maire avait aussi exprimé son mécontentement : "je ne me rendrai pas au Monument aux morts, ne serait-ce que par respect pour les milliers de victimes qui ont été assassinées à l’issue d’un cessez-le-feu qui ne fut pas, malheureusement, respecté (Lire ici) (…) La décision de gouvernement remet en question l’admirable travail de consensus réalisé sous l’impulsion du Président Jacques Chirac, pour fixer les commémorations officielles de la fin du conflit algérien le 5 décembre. Dans une période où la France a besoin d’unité et d’apaisement, le gouvernement, une nouvelle fois, a ouvertement choisi la division".

Parmi les spectateurs venus se recueillir, l'absence du premier magistrat a été remarquée : "il va perdre une voix", lance Lucien, ancien combattant qui explique : "j'ai envoyé une lettre à Jean-Paul Fournier pour exprimer mon mécontentement". A ses côtés, Marcel ancien soldat envoyé en Algérie garde en mémoire "les horreurs" dont ils ont été témoins : "c'est notre devoir de nous réunir pour nous rappeler ces faits".

Coralie Mollaret

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