Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 20.03.2014 - eloise-levesque - 2 min  - vu 888 fois

ALÈS. Inauguration d'une cuisine centrale axée sur des produits locaux

Lors de la visite des locaux de la cuisine centrale d'Alès, ce matin, avec la président de Provence Plats (à gauche) et Max Roustan, maire de la ville.

Alès vient d'inaugurer sa première cuisine centrale privée, qui nourrira les écoliers, les centre aérés et les crèches de la ville. L'entreprise choisie par la mairie est Provence Plats, qui propose des produits locaux en partenariat avec l'abattoir d'Alès et les cultivateurs de la région. 

Les enfants des crèches, des écoles et des centre aérés de la ville ne seront plus nourris par la cuisine de Rognonas (13) mais par celle d'Alès. L'entreprise de restauration collective Provence Plats, d'ores et déjà implantée dans 5 départements de la région, va désormais proposer aux petits Alésiens des ingrédients locaux produits tout près de chez eux. "Nous souhaitons donner à cette cuisine 6e cuisine centrale une identité forte intégrant des partenariats profonds avec les cultivateurs locaux, en s'appuyant sur la volonté politique de la ville", affirme Florence Bonamy, présidente de Provence Plats, créé en 1972 par son père.

De fait, le menu des petits Alésiens, demain vendredi, sera composé de chou fleur produit par Jean-Paul Coste - maraîcher de la prairie d'Alès -, de boeuf Mironton, fournit par le grossiste Alès Viande, de coquillettes bio d'Avignon, de Cabécou fabriqué à Montignargues, de kiwis de Cendras et Cardet. "Notre objectif est de proposer un repas "tout local" par semaine, et d'intégrer le plus possible d'ingrédients régionaux les jours suivants", affirme Florence Bonamy qui souhaite également attirer les marchés privés.

Une production suffisante?

Mais se fournir de manière continue et croissante en produits locaux n'est pas chose aisée. "Nous sommes actuellement en pourparlers avec la chambre d'agriculture pour signer des contrats avec les producteurs locaux et développer cette activité", souligne Max Roustan, maire d'Alès. "Le problème, c'est que les agriculteurs ont de moins en moins de terres alors que les jachères sont nombreuses. Il faut libérer ces terrains pour les mettre en exploitation". Un problème confirmé par Christian Colautti, maraîcher à la ferne de Cissou à Ners : "Nous fournissons la cuisine d'Alès, d'Anduze et de St Ambroix en légumes et fruits de saison. Pour l'instant, c'est aléatoire, nous avons un contrat moral. Lorsqu'on sait que l'on sera en rupture, on les avertit à l'avance pour qu'ils s'organisent. Le fait est que l'on manque de terres, les propriétaires refusent de louer des jachères à l'abandon depuis des années".

Eloïse Levesque

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