Lors des élections municipales, on n'élit désormais aussi les conseillers communautaires, qui vont représenter leur ville au sein de l'agglomération. Celle d'Alès compte 50 communes. Jean-Michel Suau, candidat pour le Front de Gauche a tenu a inviter la presse pour rappeler ses intentions s'il était élu. Un programme une nouvelle fois "anti-Roustan".

"Nous souhaitons d'abord favoriser la proximité avec les citoyens car l'intercommunalité éloigne les habitants du lieu de décision. Nous souhaitons donc installer des antennes agglo au sein des mairies pour l'accueil des gens", affirme Ghislaine Soulet, seconde sur la liste Alès Ré-unie.

La mobilité

"Plus de 80% des déplacements au sein de l'agglo se font en voiture, nous avons donc l'intention, comme pour la ville, de proposer un service de transport en commun efficace et gratuit, en accord bien sûr avec les maires de chaque commune avec qui il faudra discuter. Nous désirons aussi améliorer la desserte de bus pour permettre aux usagers de se déplacer d'un village à l'autre sans forcément passer par Alès. Enfin, il nous faudra négocier avec la Région un TER cadencé à la demi-heure pour se rendre à Nîmes et Montpellier au tarif d'1€ pour tous. Ils sont aujourd'hui déjà fréquents mais les wagons ne sont pas assez nombreux", explique Ghislaine Soulet.

Le logement

Alors que l'intercommunalité a également la compétence du logement, les candidats souhaitent développer le locatif social au sein même des villages environnants. "Nous devons adapter l'ancien. Nous ne construirons pas. Nous travaillerons avec les maires pour réhabiliter les habitations vacantes. En ce qui concerne les logements sociaux, nous proposons de monter à 25% leur pourcentage pour rattraper le retard de certaines communes soumises à la loi SRU (obligation de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants, ndlr). Elles seront mieux réparties sur le territoire", précise Paul Planque, ingénieur architecte et colistier de la liste Suau, qui soutient que les habitats disponibles actuellement ne correspondent pas aux besoins (pas assez de locatif, de T4 et de T5, trop de T2 et 2200 logements vacants).

L'agriculture

"Actuellement, les terres agricoles disparaissent rapidement au profit de l'urbanisation. Afin d'enrayer ce problème, nous souhaitons aider les agriculteurs en mettant en place des montages financiers innovants, tel le modèle de Foncière Terre de liens (entreprise de l’économie sociale et solidaire qui achète des fermes pour enrayer la disparition des terres agricoles et réduire les difficultés d’accès au foncier agricole. Ces lieux sont ensuite loués à des agriculteurs qui lancent leur activité, ndlr). Nous voulons également aider à la labellisation des produits locaux et ouvrir des petits marchés hebdomadaires pour favoriser les circuits courts" , promet Paul Planque.