On prend les mêmes, et on recommence ! Le score serré entre les trois listes prétendantes à la mairie de Saint-Hilaire-de-Brethmas lors du premier scrutin a encouragé les candidats à se maintenir chacun de leur côté pour un second tour.

C'est Jean-Michel Perret, à la tête de la liste "Initiatives pour Saint-Hilaire" qui a obtenu dimanche dernier le meilleur résultat avec 36,26 % des voix. Il est talonné par Alain Cheyrézy (33,43 %), actuel adjoint au maire sortant et Patrick Guy, candidat sans étiquette (30,3 %). Sur ces scores serrés, les trois têtes de listes ont décidé de mettre les bouchées doubles dans une campagne d'entre-deux-tours qui prend des allures de champ de bataille.

"Nous sommes toujours restés corrects et courtois, déclare Jean-Michel Perret, jusqu'à ce que cette semaine l'équipe d'Alain Cheyrézy se déchaîne et lance des rumeurs à propos du marquage à gauche de notre liste. Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche et nous n'avons rien de fondamentalement différent avec la liste menée par Patrick Guy". Ce dernier n'est cependant pas tout à fait du même avis. "Si nous avions fait un score plus bas, nous nous serions désisté car nous sommes en phase avec aucun candidat. Contrairement à eux, nous sommes sans étiquette" lâche t-il. Alain Cheyrézy, quant à lui, déplore l'absence d'union au second tour. "La logique aurait voulu que nous nous rapprochions de Patrick Guy. Dans la mesure où nous n'avons pas pu avoir un accord, le risque de voir passer Saint-Hilaire à gauche est bien réel".

Face à cette mésentente mais aussi à des positions bien différentes sur le projet de la Zad Golfique, les candidats poursuivent en solo et veulent s'accrocher à des voix qui feront la différence. Alain Cheyrézy croit en "l'électorat de Saint-Hilaire, traditionnellement à droite" et mise sur ses compétences de premier adjoint. "J'ai une riche expérience de gestion financière et humaine qui manque à mes concurrents" défend-il. "Je veux attirer l'attention là-dessus".

Jean-Michel Perret tente lui de "démentir toutes les rumeurs" lancées à son propos, à travers la distribution de tracts et des actions de porte-à-porte. "Advienne que pourra, je n'en ferai pas une maladie si je suis pas élu, il n'y a pas de quoi en faire un drame" sourit-il. Depuis lundi, Pierre Guy fait lui aussi "du terrain". "Nous avons persuadé pas mal de gens qui avaient des a priori sur nous de se rallier à notre cause". Dimanche, les électeurs décideront.

Elodie Boschet