Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 03.04.2014 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 121 fois

GOUVERNEMENT. A Nîmes, les écologistes (enfin) sur la même longueur d'onde…

D.R/C.M

Mardi soir, le parti EELV a décliné l'invitation du Premier ministre Manuel Valls de participer au gouvernement malgré d'alléchantes propositions ministérielles… A Nîmes, le député EELV proche du PS, Christophe Cavard, défend la ligne de son parti. Franck Medina secrétaire adjoint du groupe local EELV et ancien colistier de la liste Front de Gauche applaudit.

Le député EELV Chritophe Cavard. / D.R/C.M

Seraient-ils vraiment d'accord ? A Nîmes, l'évènement est bien trop rare pour être passé sous silence. Mardi soir, le bureau exécutif d'EELV a officiellement décliné la proposition du nouveau locataire de Matignon de participer au gouvernement. La décision, n'a pas été simple : "les tractations entre les parlementaires, députés et sénateurs, ont duré toute la journée", fait état le député écologiste depuis Paris. Jusqu'à présent, le Gardois défendait mordicus une gouvernance partagée ente EELV et PS. Ce même PS qui a facilité son élection (par le biais d'un accord national, NDLR) au Palais Bourbon… Un trou de mémoire et si vite arrivé.

Manuel Valls avait pourtant mis du poids dans la balance en brandissant le ministère rêvé pour tout "écolo" qui se respecte : celui de l'écologie. D'ailleurs, comme si un petit regret venait piquer sa gorge, Christophe Cavard poursuit : "ce ministère va être déterminant ces prochains mois. Rappelons qu'en juin, la loi sur la transition énergétique va arriver sur la table des députés, puis la loi sur la biodiversité qui sont les domaines de prédilection des écologistes". Mais ce sera finalement non pour la direction du parti, de quoi provoquer à Nîmes un soulagement de la frange dure d'EELV, intransigeante avec le PS : "c'est enfin une sage décision ", réagit Franck Medina. Et à l'ancien colistier EELV de la liste Front de Gauche, opposé au PS au premier tour à Nîmes, d'ajouter  : "cela ne sert à rien de donner des ministères si nous n'avons pas les moyens. Il faut des budgets en face, et là on voit que les 50 milliards d'économies sont toujours d'actualité. C'est dommage ! Le contrat de 2011 n'a pas été respecté : où est la transition énergétique, l'écotaxe, l'ambitieux plan transport ?".

Sauver les meubles avant les européennes

Avec la sortie de la ministre EELV du logement, Cécile Duflot, qui annonçait son retrait si Manuel Valls devenait Premier ministre, les écologistes se sont trouvés piégés. "Pour nous, il faut bien insister sur le fait que ce n'est pas un problème de personne. C'est une question de fond : après la claque des municipales, les orientations politiques du parti socialiste restent globalement les mêmes, et cela malgré l'habillage du pacte de responsabilité avec un pacte de solidarité. Aujourd'hui, nous ne voulons pas cautionner cela", justifie Christophe Cavard. Alors avant les européennes sur lesquelles comptent les écologistes pour continuer à s'installer durablement dans le paysage politique, il faut sauver les meubles et revenir "aux débats fondamentaux". 

Pour autant, cette désertion gouvernementale ne privera-t-elle pas EELV d'une précieuse tribune et donc existence pour l'avenir ? "Je ne crois pas", défend le parlementaire gardois, "nous allons surtout retrouver une vrai liberté de ton. Un ministre doit être solidaire du gouvernement".

Alors, place à la liberté d'expression. Mais pas question pour autant de consommer le divorce avec les socialiste : "nous continuons à faire partie de la majorité", poursuit le député. Reste à savoir si cette majorité à l'Assemblée nationale accordera la confiance (à savoir que cet article 49.1 de la Constitution, sur le vote de confiance, n'est pas obligatoire) au gouvernement Valls.

Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio