INTERVIEW Fabrice Eboué se confie avant de monter sur la scène du Pasino à la Grande-Motte
Après le succès de "Faites entrer Fabrice Eboué", l’agitateur reprend les hostilités avec son tout nouveau spectacle : "Fabrice Eboué Levez-vous !". Toujours accusé du même crime, il fait à travers le procès de son existence celui de notre société... Sans pudeur ni démagogie ! Il sera demain soir sur la scène du Pasino à la Grande Motte, en attendant, il a accordé quelques minutes de son temps à notre rédaction pour parler du spectacle et de son actualité.
ObjectifGard : Votre nouveau spectacle que vous présentez demain soir à la Grande Motte semble sur la même thématique si on se réfère au titre ?
Fabrice Eboué : J'ai effectivement conservé la même sémantique judiciaire dans le titre, je suis toujours dans la peau du coupable mais le spectacle n'est pas la continuité du premier. D'ailleurs, quelqu'un qui n'aurait pas vu le premier peut tout à fait voir le second sans problème.
De quoi parle ce nouveau spectacle ?
C'est le procès de mon existence, le procès de moi-même. Je parle de ma famille, de mon père gynécologue et de sa passion pour la césarienne. Après une enfance baigné dans l'univers médical, j'ai ressenti très tôt l'envie d'être dans l'humour afin de prendre du recul sur la vie. Une envie irresistible de rire de tout avec tout le monde, de taper gentiment sur le monde qui m'entoure, sur les religions, les catholiques, les juifs, les musulmans, sans différence. Un rire le plus large possible. Ce spectacle, c'est moi de A à Z, on est dans le domaine de l'intime sans tomber dans une succession de dérision et de blague.
Comment qualifier votre humour ?
On fait un métier qui n'est pas essentiel, à la différence de médecin ou d'instit, ma mission est simplement d'avoir un oeil acéré sur l'actualité, je ne m'interdit rien car je fais confiance au public, c'est le seul à pouvoir juger si je suis bon ou mauvais.Vous voyez, à un moment, dans le spectacle, je joue un personnage virulent, avec le bon discours réac qui va bien, j'y met beaucoup d'énergie, c'est d'ailleurs très physique à jouer. Et bien, malgré l'atmosphère négatif de ce personnage, c'est généralement le moment que le public retient.
Dans quel état d'esprit êtes-vous avant de monter sur scène pour présenter ce nouveau spectacle ?
J'ai bizarrement moins de tension et de stress. Je prend davantage de plaisir que sur le premier spectacle, certainement car je suis davantage dans la comédie.
Et votre sentiment avant de monter sur la scène du Pasino de la Grande Motte ?
Une vraie impatience. C'est une première dans la région et j'ai hâte de découvrir ce public. Je suis déjà venu en vacances du côté de Nîmes, du Cap d'Agde et je sais que ce public est exigeant, c'est tout ce que j'aime.
Où en êtes-vous côté cinéma ?
Des projets sont à l'ordre du jour. Après "Case départ" et "Le Crocodile du Botswanga" qui ont rencontré un certain succès, mon envie de cinéma est toujours aussi forte. Faut dire que ces deux films ont été fait en famille, le tournage très intense à Cuba et en Afrique du Sud ont permis de souder encore plus des amitiés avec mes compères. La scène et le cinéma en parallèle procurent un réel plaisir que je souhaite poursuivre dans les années à venir.
Quel est votre regard sur les médias d'aujourd'hui ?
Pour remplir des salles, la télévision et la radio sont malheureusement un passage obligé. J'ai une préférence pour la radio, qui favorise l'expression orale alors que la télévision a tendance à s'intéresser uniquement à l'image. Après, y a Internet, qui est un espace contre-productif et qui permet, avec les réseaux sociaux et l'émergence des plateformes vidéos, d'avoir un contact direct avec son public. Maintenant, pour moi, rien ne remplacera la scène, c'est là où tout se joue, on ne peut pas tricher. C'est un vrai métier, seul les meilleurs restent, sur la durée, il y a finalement, une forme de tri naturel.
Et votre participation dans des émissions radiophoniques, est-ce toujours d'actualité ?
Clairement oui, je serais de retour sur Europe 1 d'ici la fin de la saison au côté de Laurent Ruquier. Pour ce qui concerne RTL la saison prochaine, rien n'est arrêté. Tout dépend de mon actualité et de mes projets. Pour la télévision par contre, c'est non. Je n'ai plus envie de jouer le Sniper de service comme auparavant.
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