Principe fondateur de notre société française, le mot "Laïcité" avec un grand "L" est aujourd'hui utilisé à tort et à travers par les responsables politiques de tout poil.  Alors, dans le cadre de la Semaine de l'éducation et contre le racisme organisée par la LICRA et La Ligue de l'Enseignement, la Maison de la région (3 place des Arènes, NDLR) s'est portée volontaire pour accueillir l'exposition : « Histoire et actualité de la laïcité ».

Sur une vingtaine de panneaux accrochés aux murs, les organisateurs sont revenus sur ce principe fondamentale des droits de l'Homme : sa liberté d'avoir ses propres croyances religieuses mais aussi la garantie faite par l'Etat de pourvoir les exercer. Pour celles et ceux qui seraient fâchés avec l'histoire, la grande loi de 1905 dite "loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat" puise ses origines dans l'Edit de Nantes de 1580 qui accorda la liberté de culte aux protestants… Gare à ne pas crier victoire trop vite, le Roi Soleil révoqua ce texte de tolérance entrainant exils de protestants mais aussi guerres, comme le soulèvement des Camisards dans les Cévennes.

Alors, si la Révolution du XVIIIème siècle, la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, les lois Ferry sur l'école obligatoire et laïque et cette fameuse loi de 1905 ont établi des bases solides pour l'égalité de hommes, rien n'est inébranlable. Et si l'Histoire est imprévisible en ce qui concerne l'avenir, elle nous enseigne au moins une chose sur son passé  : dans la vie rien n'est jamais acquis.

Coralie Mollaret